Enfin ! un geste qui va droit au coeur des dizaines de milliers de jeunes diplômés en chômage vient d'être fait en Algérie, pays désigné à la vindicte à cause de ses centaines de migrants clandestins qui se font choper en pleine mer quand ils n'y perdent pas totalement la vie.
Des emplois provisoires, en attendant l'insertion définitive des postulants, seront créés à leur profit, au sein des administrations publiques, des collectivités locales et des entreprises publiques et privées. Un revenu minimum dit d'insertion leur sera attribué à hauteur respectivement de 10 000 DA et 8 000 DA pour les diplômés de l'université et des instituts de formation de techniciens supérieurs. Certes, ce salaire n'atteint pas le smig, actuellement de 12 000 DA, mais il constitue une bouée de sauvetage susceptible de rendre le sourire à ces multitudes de jeunes désoeuvrés qui éprouvent de plus en plus de mal à s'insérer dans la vie sociale, faute de travail rémunéré, d'une part, et faute d'un plan adéquat de développement du pays, d'autre part.
Dans un ordre prioritaire, ces emplois profiteront aux candidats des milieux défavorisés que des commissions spéciales, à créer dans chaque wilaya, prendront en charge, dans le cadre d'un contrat de travail d'un an, renouvelable une fois seulement, qui prévoit néanmoins la protection sociale complète en faveur des bénéficiaires.
Le ministre de la Solidarité nationale est censé prendre le contrôle de cette opération, dont l'on ne sait rien toutefois des suites qu'elle compte réserver à ces derniers, au terme des deux années de travail que fixe l'arrêté d'application publié au journal officiel.