Une enquête publiée par
Le Figaro et menée, auprès de 40 000 conducteurs, en France, à la demande de la Prévention routière et de l'Asfa, l'
Association professionnelle autoroutes et ouvrages routiers, révèle que 28 % d'entre eux ont vécu, au moins une fois dans l'année, des problèmes de somnolence au volant. 4 % ajoutent qu'ils ont frôlé alors l'accident. Traduits à l'échelle nationale, de tels taux inquiétants laissent à penser que sur une population de 35 millions de conducteurs, 1,5 million sont exposés chaque année au risque de provoquer un accident.
D'ailleurs, il est établi que 19508 accidents de 2007 ont eu pour cause la somnolence. Ce chiffre qui représente 34 % du total se trouve être supérieur à ceux tirant leur explication dans l'absorption de drogue, 20 %, et dans l'excès de vitesse, 17 %.
En outre, l'enquête précise que cette somnolence intervient dans des plages horaires liées aux besoins physiologiques de l'homme de dormir, entre 2 et 7 heures du matin, ou de faire une pause après une matinée de travail ou le déjeuner, soit de 14 à 16 heures.
Les spécialistes ajoutent que la somnolence, autrement dit la difficulté de rester éveillé, n'a rien à voir avec la fatigue qui signifie l'incapacité à accomplir une tâche.
Pour conclure, l'étude estime qu'il faut sensibiliser les conducteurs sur la nécessité de faire des pauses d'au moins vingt minutes de sieste que conforte la prise d'un café.
Aussi, est-il envisagé de distribuer à cette fin et dès cet été des dépliants aux conducteurs.