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| Les chancelleries occidentales ouvrent le bal | |
| | Auteur | Message |
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Izirdhi
Nombre de messages : 182 Date d'inscription : 10/04/2007
| Sujet: Les chancelleries occidentales ouvrent le bal Lun 3 Mar - 0:17 | |
| Dans un papier publié hier, ensuite retiré avant de reprendre place depuis un instant dans son blog, Tout sur l'Algérie rapporte que Belkhadem a vivement critiqué l'ambassade américaine qu'il accuse d'avoir, au détriment des règles protocolaires, réuni des partis politiques et des associations civiles pour les entretenir à propos du projet (de caractère illégal sans doute, ndlr) de la révision constitutionnelle qui préoccupe tant l'entourage immédiat de Bouteflika.
"Nous n'acceptions pas ce genre d'ingérence", s'est insurgé le Premier ministre, devant des journalistes, dans les coulisses du Sénat.
Telle réaction fait suite à l'interpellation, hier, par un avocat proche du pouvoir, du ministère des Affaires étrangères, à l'effet de rappeler à l'ordre certaines ambassades occidentales. Car l'ambassadeur de sa majesté britannique se serait aussi rendu coupable de la même ingérence, puisqu'il aurait déclaré (une évidence niaise, ndlr) au journal Liberté : "Bouteflika devrait se soucier de l'Algérie et non de sa personne". Bien que pareille déclaration semble être démentie aujourd'hui par son supposé auteur, il est permis de supposer que les combines et autres manigances dégradantes du pouvoir algérien n'ont aujourd'hui aucune chance d'être avalisées par les chancelleries occidentales, rendues conscientes désormais des conséquences attachées à leur soutien d'une politique désastreuse menée par le régime en place.
Belkhadem devrait plutôt avoir l'humilité de reconnaître ses propres égarements en soutenant contre l'ordre constitutionnel en place l'idée chimérique de son président désirant conserver le pouvoir à vie. Mais, c'est évidemment trop demander à un homme issu de la même région et n'ayant de cesse que de contribuer, comme tous ses camarades, au désossement du pays. Les centaines de haragas repêchés tous les jours dans la Méditerranée ne sauraient l'émouvoir... | |
| | | M'hand
Nombre de messages : 434 Date d'inscription : 10/05/2007
| Sujet: Re: Les chancelleries occidentales ouvrent le bal Lun 3 Mar - 23:21 | |
| Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, a donc, de son côté, rappelé à l'ordre l'ambassadeur américain à Alger, Robert Ford. " Nous avons expliqué à l'ambassadeur des Etats-Unis qu'il existe des lois et des règles régissant l'activité des représentations diplomatiques auxquelles il doit se soumettre", a-t-il dit. Mais Belkhadem, comme un père déconseillant à ses enfants des fréquentations douteuses, a préféré, lui, s'adresser directement aux invités de l'ambassadeur : " Nous demandons à nos partis politiques de ne pas passer par les ambassades pour exprimer leurs préoccupations". Il semble que la rencontre ait bien eu lieu, en présence même de Mark Shapiro, conseiller aux affaires politiques et économiques de l'ambassade des USA à Alger, fin février dernier, et que la question de la révision constitutionnelle figurait en bonne place au nombre des divers sujets politiques évoqués. Un billet publié par un journal fait même état du rejet de l'invitation reçue par le CNES (Conseil national économique et social) par le biais d'un placard publicitaire inséré dans un quotidien, façon sans doute pour les dirigeants de cet organisme de marquer leur neutralité sur les questions politiques... | |
| | | Houhou
Nombre de messages : 243 Date d'inscription : 24/05/2007
| Sujet: Re: Les chancelleries occidentales ouvrent le bal Lun 3 Mar - 23:49 | |
| Un communiqué diffusé cet après-midi par l'ambassade américaine indique, dans le prolongement de la polémique engendrée par les déclarations tonitruantes des dirigeants algériens de ces derniers jours : " L'ambassade des Etats-Unis à Alger rencontre tous les jours des partis politiques, des membres de la société civile et du monde des affaires, ainsi que des officiels du gouvernement. En harmonie avec les normes reconnues dans la pratique diplomatique, lors de ces réunions, nos diplomates discutent de questions d'intérêt commun pour les Algériens et les Américains, comme la démocratie, le pluralisme politique, les droits de l'homme, la société civile et le développement économique". Il n'est pas nécessaire d'être devin pour comprendre que Bouteflika et sa bande d'arrivistes ne sont plus seuls à décider, comme bon leur semble, du sort de tout un peuple, ne pensant qu'à leurs intérêts personnels égoïstes. Par-delà les questions économiques, où les Etats-Unis et d'autres puissances de premier plan ont engagé de gros sous essentiellement dans le pétrole avec l'intention de le contrôler un jour, il y a également les aspects politiques sur lesquels l'Algérie n'a plus les coudées franches, d'autant plus qu'il est amplement démontré aujourd'hui qu'en matière notamment de terrorisme elle contribue elle-même à son essor et à son exportation vers des zones sensibles. De plus, si Bouteflika, pour conserver le pouvoir, a bénéficié dans le passé d'un certain appui du monde occidental, qui n'entendait pas laisser livrer l'Algérie aux mains des terroristes, son comportement clarifié depuis lors montre suffisamment ses penchants pour l'islamisme, son esprit retors pour l'ouverture du champ politique, ses positions tranchées contre la liberté d'expression, sa compromission dans les scandales de détournements, etc. En un mot, le coup de pouce qu'attendaient les Algériens pour déboulonner leur président ne vient pas de Tewfik ou de ses camarades plus ou moins impliqués dans des affaires louches de partage du pouvoir ou de corruption la plus condamnable, mais de l'oncle Sam. Qui l'eût cru, il y a seulement quelques mois ? | |
| | | Ouchen
Nombre de messages : 283 Date d'inscription : 01/06/2007
| Sujet: Re: Les chancelleries occidentales ouvrent le bal Mer 5 Mar - 21:40 | |
| Les choses désormais se compliquent ; elles prennent même des proportions de plus en plus importantes, d’un côté comme de l’autre. D’une part, le gouvernement algérien, s’appuyant sur les règles protocolaires en vigueur, ne veut rien démordre de sa position initiale de dénoncer véhémentement l’activisme des ambassadeurs américain et anglais, les accusant d’ingérence illégale et outrancière dans ses affaires intérieures. D’autre part, ces derniers, fort agacés, extérieurement, par les excès du pouvoir despotique algérien dans la conduite des affaires publiques, mais, en profondeur, essentiellement par ses revirements impromptus dans leurs rapports communs, considèrent-ils, à la faveur principalement du projet de tripatouillage de la Constitution algérienne, le moment venu de réfréner ses ambitions, de le rappeler à l'ordre. En d'autres termes, ils veulent faire d'une pierre deux coups, pour donner un sens à leur coup de gueule. Dans cet esprit, les mises en garde clairement exprimées cette fois à l’adresse directe de Bouteflika, plus préoccupé par sa petite personne que par le destin de son peuple et de son pays, sonnent-elles aujourd’hui comme un grave constat de carence ayant pour objet premier de lever le verrou de la protection qui lui était si largement assurée par le passé. Traduit en clair, Londres et Washington retirent simultanément leur confiance au président algérien qu’ils jugent d'abord incapable de rétablir l’ordre totalement bouleversé dans son pays par l’entrée en lice de factions terroristes remises en selle dans le sillage de sa "réconciliation nationale" et rendues capables désormais d’exporter leur haine au-delà des frontières. Ils lui reprochent ensuite ses volte-face permanentes, au gré de son humeur du moment et non d'une quelconque stratégie respectable : après avoir distribué de juteux contrats à des sociétés américaines, il se retourne contre elles sous divers prétextes pour remettre en cause les accords initiaux. Il sollicite et obtient le soutien, en particulier, de Washington et de Londres pour disposer de coudées franches en Algérie, afin de brimer et étouffer son propre peuple, mais va acheter ses armes dans le camp adverse, etc. Le plus préoccupant reste toutefois pour ces chancelleries, l'insécurité qui entoure les gros investissements engagés par leurs ressortissants dans le pétrole et le gaz, sachant que, lunatique, Bouteflika reste capable de renier demain, sans le moindre état d'âme, ses propres engagements. Pareil état de choses n'est pas sans susciter, évidemment, de sérieuses interrogations quant à l'avenir des relations bilatérales avec chacune de ces puissances. Aussi, est-il à craindre que le torchon continue de brûler longtemps encore. | |
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