Topsanté.com - 24.06.2014
par Isabelle Delaleu
Pour déstocker, il faut manger, mais pas n'importe comment. On choisit des aliments simples, savoureux et bien sélectionnés, pour être rassasiée mais favoriser la fonte des graisses plutôt que leur stockage nocif. Il suffit de faire les bons choix !
On n'oublie pas les fruits et légumes
Rassasiants, riches en eau, en vitamines et sels minéraux, ils ont l'art d'agrémenter les repas et de rassasier sans apporter trop de calories. Mais surtout, les fibres qu'ils contiennent en quantité sont de véritables piégeuses de graisses : elles les captent dans le système digestif pour les éliminer par les voies naturelles, limitant ainsi leur assimilation et leur stockage. De plus, leur index glycémique très faible permet de réduire la charge glycémique du repas, réduisant ainsi d'autant la libération d'insuline et donc la mise en réserve.
On proscrit les oméga 6
Présents dans l'huile de tournesol ou de maïs, mais aussi cachés dans les produits industriels, ils favorisent le développement du tissu adipeux. « Ils contrôlent la prolifération des pré-adipocytes et leur transformation en adipocytes tous prêts à se remplir », explique le Dr Allouche. Et leur action pro-inflammatoire n'est pas pour rien dans l'obésité... D'ailleurs, le mauvais ratio oméga 3/oméga 6 serait responsable, selon un chercheur français, d'un gain moyen de 5 kilos en 20 ans dans la population générale ! Au contraire, on favorise les oméga 3, bons pour le cœur, pour le cerveau... mais aussi pour la ligne. Ils réduisent l'inflammation, accélèrent la perte de poids et favorisent la fonte des graisses corporelles. Des taux trop faibles favorisent le surpoids et la graisse abdominale nocive, notamment pour le cœur, alors qu'une supplémentation, testée chez des femmes diabétiques, a engendré une perte de masse grasse plus importante lors d'un régime. Alors oui, on peut manger des (bonnes) graisses pour déstocker son gras !
On fuit le fructose ajouté
Il favorise la prise de poids et on en trouve désormais sous forme de « sirop » dans la plupart des produits manufacturés, car il a envahi l'industrie agroalimentaire : il a été calculé que 12% des calories quotidiennes des Américains proviennent du fructose de maïs ! Le problème ? « Il mobilise le foie qui, engorgé, ne parvient plus à métaboliser les graisses et donc... les stocke ! » explique le spécialiste. Un grand pas vers l'obésité et le diabète. Celui contenu dans les fruits ne pose pas ces mêmes soucis, mais puisqu'il demeure du sucre, on conseille de se limiter à deux fruits par jour.
On évite les allégés
Les aliments allégés en graisses, notamment les produits laitiers à 0 %, contiennent certes moins de gras. « Mais ils sont mathématiquement plus riches en sucres, qui font grimper l'insuline, et augmentent ainsi spontanément le stockage dans les adipocytes. Pour les laitages, on préfèrera systématiquement ceux de chèvre ou de brebis, car ces animaux sont encore nourris à l'herbe (et non aux tourteaux de maïs, soja ou tournesol), et contiennent donc de meilleurs acides gras... », recommande le Dr Allouche.
On sélectionne les sucres
« Plus on mange de sucres, plus le tissu adipeux augmente sa capacité de stockage. Ceux à index glycémique élevé (pain blanc ou de mie, pâtes très cuites, sucreries diverses, sodas, céréales de petit déjeuner, pommes de terre...) déclenchent de fortes sécrétions d'insuline, laquelle est LE chef d'orchestre de la lipogenèse, donc du remplissage des adipocytes », explique le Docteur Allouche. L'objectif est donc, à calories équivalentes, de remplacer ces sucres par d'autres moins pervers, qui ne mettront pas en branle cette dangereuse insuline. Sont recommandés tous ceux qui présentent un index glycémique bas (inférieur à 55) comme les pâtes ou le riz basmati al dente, les légumineuses, les aliments complets (pain, céréales) et, bien sûr, les fruits et légumes. En outre, ils évitent les coups de pompe et les fringales qui poussent à grignoter n'importe quoi.
On boycotte les acides gras trans et les graisses hydrogénées
Ils se trouvent dans les aliments industriels (panures, biscuits, fritures, pâtisseries, viennoiseries... « Ces mauvais gras sont inconnus de notre patrimoine génétique car très récents, commente notre spécialiste. Conséquence : notre organisme ne dispose pas des enzymes nécessaires pour les lipolyser ». Du coup, il les stocke sans se poser de questions.
On privilégie les protéines
Rassasiantes, non stockées, elles ont également un autre atout : pour les digérer, le corps doit, dans les quelques heures qui suivent le repas, dépenser beaucoup plus d'énergie (20 % des calories absorbées environ) que pour les sucres (5 %) ou les graisses (3 %) : c'est toujours autant d'économisé sur le bilan calorique, surtout qu'elles entretiennent la masse musculaire qui, elle, ne doit surtout pas fondre. Pas question donc de s'en priver, bien au contraire, en les choisissant plutôt maigres : viandes peu grasses, volaille, poissons et fruits de mer, œufs, mais aussi bien sûr protéines d'origine végétale (légumineuses par exemple).
(http://www.topsante.com/minceur/nutrition-minceur/cuisine-minceur/7-conseils-sante-pour-bruler-les-graisses-60505)[/font]