TSA - 21.11.2011
par Samir Allam
British Gas s’apprête à quitter l’Algérie. Selon nos informations, le groupe gazier britannique va cesser ses activités en Algérie à la fin décembre. Cette décision intervient après plusieurs mois de négociations avec Sonatrach sur les conditions d’exploitation du bloc gazier de Hassi Ba Hamou dans lequel British Gas détient une participation. La découverte d’un gisement a été réalisée en 2008 par British Gas – Gulf Keystone et Sonatrach. Mais depuis, les négociations avec Sonatrach butent sur les conditions d’exploitation du gisement.
« Aucun accord n’a été trouvé. British Gas a investi plusieurs dizaines de millions d’euros dans ce projet », explique une source proche du dossier. Interrogé par TSA, British Gas Algérie s’est refusé à tout commentaire. « Nous ne ferons aucun commentaire sur cette information », a indiqué un porte‑parole de la compagnie.
Le cas de British Gas illustre la période difficile que traverse le secteur des hydrocarbures en Algérie. La loi sur les hydrocarbures n’est pas la seule cause de la défiance des groupes étrangers. Selon des sources proches du secteur, depuis l’éclatement du scandale de Sonatrach début 2010, aucune décision n’a été prise. « Cherouati a passé 18 mois à la tête de la compagnie sans signer une seule décision importante », commente un connaisseur. Plus globalement, la situation économique rencontre un blocage sans précédent dans le pays. « Depuis deux ans, aucun opérateur étranger n’a été payé dans le cadre des contrats avec l’État algérien », affirme la même source.