Sept académiciens décédés depuis moins d’un an : Bertrand Poirot-Delpech, ancien journaliste du
Monde, les écrivains Jean-François Deniau, Henri Troyat, Pierre Moinot, le politologue René Rémond, le cardinal Jean-Marie Lustiger et l’ancien Premier ministre Pierre Messmer ont laissé leur place vide jusqu’ici.
Et c’est pour pourvoir au remplacement du premier disparu, Bertrand Poirot-Delpech, que trois tours de scrutin, ayant eu lieu jeudi dernier, n’ont pas réussi à désigner à la majorité absolue l’un des quatre postulants François Gibault, Claude Hagège, Bernard Henri et Danièle Sallenave.
Gibault, 75 ans, avocat et romancier, s’est surtout distingué par sa biographie de référence de Louis-Ferdinand Céline.
Hagège, 71 ans, professeur au Collège de France, est l’auteur d’une œuvre considérable où il s’est spécialisé dans la défense de la langue française. C’est aussi un familier des plateaux de télévision.
Sallenave, 67 ans, lauréate du prix Renaudot en 1980 et du Grand prix de littérature de l’Académie en 2005, est romancière. En plus de ses vingt romans environ, elle écrit aussi des pièces de théâtre.
L’institution aura donc fort à faire au cours des prochains mois pour reconstituer l’équipe qui souffre par ailleurs d’un certain retard pour recevoir officiellement les trois derniers récipiendaires. En l’occurrence, Dominique Alexandre, 78 ans, Max Gallo, 75 ans ont été élus ces derniers mois, mais parce que leur réception n’a pas eu lieu jusqu’ici, ils ne peuvent même pas participer au vote. Le romancier Robbe-Grillet, reçu, lui, depuis mars 2004, se trouvant dans le même cas est aux prises avec un autre obstacle.
Enfin, il faut observer que l’âge avancé des nouveaux élus s’inscrit désormais en adéquation avec l’allongement de la durée de vie.