Un rapport de la Cour des comptes, repris par Le Soir d’Algérie, passe au crible la gestion de l’APN de 2001 à 2005 et relève des irrégularités incompréhensibles d’une institution censée pourtant donner l’exemple.
Ainsi, en matière de frais de téléphone, un préjudice de près de 4 millions DA a été constaté : des factures ont été réglées en lieu et place de bénéficiaires bénéficiant déjà d’indemnités forfaitaires. Autrement dit, l’Etat a été grugé du montant de ces factures.
De même, des indemnités dites de location libre ont été attribuées à tort à des parlementaires bénéficiant de la prise en charge de leur loyer. Certes, certains d’entre eux, après rappel à l'ordre, ont procédé au remboursement de l’indemnité forfaitaire reçue, mais d’autres sont passés à travers les mailles, comme cette députée, de nom non révélé, et dont les factures d’hôtel totalisent la somme de 17 millions DA durant l’année 2005.
Il est fait état enfin de factures non conformes à la règlementation en vigueur en matière de TVA. Si certaines sont établies faussement au taux minoré de 7 % au lieu de 17 %, d’autres en revanche sont rédigées hors taxes, en totale contradiction avec la loi.
A la lumière de ces indications quasi superficielles, le contribuable algérien se fait une idée assez triste de la moralité de nombre de parlementaires, dont la mission n’est pas seulement d’édicter des lois à l’usage de tous mais surtout de veiller à ce que l'on fasse de l'argent public l’emploi le plus strict et le plus juste.