Après les USA, l'U.E. a décidé aujourd'hui de geler les avoirs du président sanguinaire de Damas et de l'interdire de visa pour l'Europe.
Les 27 ministres européens des Affaires étrangères auront attendu que le boucher de Damas ait fait tuer 900 personnes avant de se décider à réagir, et mollement encore, estimant toujours qu'il faut le ménager pour ne pas le livrer totalement dans les bras de l'Iran, son allié conjoncturel.
C'est bien la première sanction prise contre lui, la précédente ayant visé exclusivement ses 13 collaborateurs, dont son frère Maher, le général qui continue de se mesurer aux manifestants en leur tirant à coups de canon, feignant d'oublier que son ennemi est ailleurs qui occupe une partie du territoire syrien depuis maintenant 44 longues années.
Il faut aussi ajouter qu'à cause de l'obstacle dressé par Moscou et Pékin menaçant d'opposer leur veto, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est trouvé lui-même ligoté au point de ne pouvoir se prononcer jusqu'ici en faveur de sanctions dissuasives à l'égard de Damas.
Plus préoccupée, il est vrai, par le problème du nucléaire iranien, l'Europe, enfin, considère plus prioritaire ce dernier, qui, de son point de vue, menace la sécurité d'Israël.