TSA - 10.05.2011
par Merouane Mokdad
Le métro d’Alger ne va pas démarrer le 31 octobre 2011, contrairement à l’annonce faite par Amar Tou, ministre des Transports.
Pierre Mongin, président de la Régie autonome des transports parisiens (RATP), qui va exploiter le métro d'Alger, a, dans un entretien à la chaîne France 24, donné une autre date. « À la fin 2011, en décembre ou en janvier au plus tard, nous espérons pouvoir exploiter à la RATP ce métro puisqu’on a été choisis par appel d'offres pour le faire par les autorités algériennes », a‑t‑il déclaré.
Dimanche 8 mai, en marge de l’inauguration du premier tronçon du tramway d’Alger, qui relie Bab Ezzouar à Bordj El Kiffan, le ministre des Transports, Amar Tou, a déclaré que le métro d’Alger serait réceptionné le 31 octobre 2011, selon le planning remis au ministère par les entreprises chargées de la réalisation de ce projet. « La réception aura lieu à la date prévue à moins d’une catastrophe naturelle », a‑t‑il insisté. La réception signifie‑t‑elle l’entrée en service du métro ? Ou a‑t‑elle un autre sens ? Et par quoi peut être justifié l’immense retard pris par la remise du projet ?
« Il y a eu un certain nombre d'événements politiques tragiques (...) qui ont retardé profondément et durablement ce projet. Aujourd'hui les choses sont en très bonne voie », a précisé Pierre Mongin. Le responsable de la RATP semble parler à la place des autorités algériennes en donnant des explications à ce retard. Un retard qui a entraîné d’immenses surcoûts. Le projet du métro a été stoppé au milieu des années 90 pour, officiellement, des difficultés financières. Il a été repris à l’arrivée de Bouteflika au pouvoir. Les études ont duré plus de trois ans entre 2003 et 2006. En tout, le métro d’Alger devrait coûter 140 milliards de dinars (presque 1,4 milliard d’euros). Le premier tronçon du métro, qui reliera Bachdjarah à Alger‑centre, sera long de 9,5 km. Il aura d’autres extensions vers Draria, Baraki, Ould Fayet et Chéraga.