Tchernobyl c'était le 26 avril 1986, il y a 25 ans

Le réacteur n° 4 de la centrale de Tchernobyl, en Ukraine, explosait à 1 h 23, ce 26 avril 1986. C'est seulement trois jours après que l'URSS en reconnaissait la réalité, après que la Suède, atteinte par le nuage radioactif, eut réagi et alerté le monde le 28 avril 1986.

25 ans après, on en sait cependant toujours peu sur les circonstances exactes de la catastrophe. Aucun bilan non plus n'est définitivement établi jusqu'ici qui donne la mesure exacte des pertes humaines enregistrées durant les tout premiers jours qui ont suivi la déflagration puis tout au long de ce quart de siècle, où les radiations continuent inexorablement de tuer tout autour de la centrale, affectant dangereusement l'environnement et créant aujourd'hui encore de gros et insolubles problèmes de santé. Le nombre d'enfants nés difformes depuis lors est incroyablement si élevé que nombre d'entre eux sont carrément abandonnés à l'assistance publique. La nature contaminée, pour des décennies voire des siècles, donne plutôt la mort au lieu d'assurer la vie. Les produits agricoles, la végétation, la production animale et enfin tous les éléments nutritifs sont impropres à la consommation. Pourtant, les habitants de cette région pauvre continuent d'en user en dépit des mises en garde reçues et de l'impact avéré de la radioactivité sur les générations présentes et futures.

Si l'ONU n'a reconnu que 31 morts seulement des suites de ces radiations, Greenpeace évoque, lui, une centaine de milliers, mais nombre d'experts et de spécialistes contestent ce chiffre qu'ils estiment bien en-dessous de la réalité, l'explosion ayant eu la puissance de 200 fois celle d'Hiroshima. Sur ce plan au moins, le président russe, Medvedev, s'est démarqué de ses prédécesseurs, en revendiquant "la vérité", rien que la vérité.

Le problème posé aujourd'hui est celui du financement du sarcophage dont il faut revêtir les réacteurs désactivés depuis 2000 de la centrale de Tchernobyl. Cette protection en béton, destinée à remplacer celle posée à la diable par l'URSS, qui laisse échapper des radiations mortelles, exige un budget de 750 millions d'euros. Or, seulement 550 millions ont été collectés jusqu'ici. La communauté internationale doit donc chercher impérativement 200 autres millions pour que les travaux puissent être engagés.