Par dizaines de milliers, les Allemands ont occupé aujourd'hui la rue dans 4 villes au moins pour exprimer leur ras-le-bol du nucléaire.
À Berlin, Munich, Hambourg et Cologne, ils ont choisi la veille d'une élection régionale ayant valeur de plébiscite de la politique énergétique de Merkel pour réclamer la fermeture des centrales nucléaires.
Une telle mobilisation de l'opinion publique confortée par les conséquences de Fukushima au Japon ne pouvait que peser positivement sur les pouvoirs publics, qui viennent, il y a quelques mois seulement, de décider le maintien en vie, durant 12 ans en moyenne, de 17 réacteurs. Il faut rappeler aussi que la chancelière a annoncé, dans la foulée des événements du Japon, la fermeture des centrales les plus anciennes et un audit de 3 mois de toutes les autres.
La pression de la rue qui ne partage pas cette idée devra donc théoriquement amener Merkel à réexaminer son projet, d'autant que les derniers sondages donnent son parti perdant dans l'élection attendue à Bade-Wurtemberg, un riche État du sud-ouest contrôlé par la CDU depuis 1953 sans interruption.
source : AFP