Habib el-Adli, ex ministre égyptien de l'Intérieur, devant ses juges

Le procès de Habib el-Adli, ex ministre égyptien de l'Intérieur, s'est ouvert ce matin au Caire.

Arrêté le 17 février dernier, une semaine seulement après la chute de Mubarak, l'inculpé, dont les avoirs en banque ont été gelés dès son renvoi du gouvernement, est poursuivi de blanchiment d'argent, de détournements de fonds publics et de corruption : il aurait fait transférer sur ses comptes personnels quelques 4 millions de livres égyptiennes (soit 500 000 € environ) provenant d'un entrepreneur.

En fait, Adli devrait aussi répondre des accusations portées contre lui à propos de la sévère répression policière exercée sur les manifestants lors du dernier soulèvement populaire. Il lui est aussi reproché sa responsabilité dans les tortures et autres abus commis par la Sécurité d'État, particulièrement à Alexandrie, où des centaines de manifestants se sont amassés aujourd'hui devant le siège de cet organisme et on fini par en prendre possession. Ils ont incendié au moins 4 véhicules de police. Devant le tribunal du Caire, d'autres manifestants se sont rassemblés pour exiger la condamnation à mort de l'ex ministre de l'Intérieur.

Le justiciable s'inscrit, lui, en faux contre toutes les accusations concernant les détournements de fonds publics.

La prochaine audience est prévue le 2 avril prochain.