Dans la malfaisance, les Algériens se singularisent toujours par des actes aussi surprenants qu'inédits.
Ainsi, le quotidien Le Soir nous apprend aujourd'hui qu'à Blida un escroc n'a rien trouvé comme moyen de se soustraire à la justice qu'en faisant publier dans un journal l'annonce de sa mort.
Ce forban de 42 ans sévissait, avec la complicité d'un vieillard de 76 ans, dans le milieu immobilier où il proposait à des gogos la vente du logement de ce dernier. Il percevait alors des avances et disparaissait jusqu'à ce que l'accumulation des plaintes finisse par les rattraper, lui et son alter ego.
Dans un pays où persiste pour de longues années encore le problème insoluble du logement, il est vrai que toutes les formes d'escroquerie ont été inaugurées et exploitées fructueusement bien souvent. En n'exerçant aucun contrôle sur les logements sociaux distribués au fil des années, l'État se constitue en premier pourvoyeur des escrocs de toute espèce qui pullulent dans le secteur immobilier. Rebelles en même temps à toutes les règles légales de vente des logements, les Algériens cèdent incroyablement aussi à la faiblesse de croire à la seule parole des faux affairistes. Ils s'acquittent alors d'avances parfois substantielles qu'ils ne reverront plus. Et il n'est pas rare que pour le même logement soi-disant mis en vente, de nombreux gogos se laissent prendre en y perdant des millions.
Pour revenir aux deux larrons, ils ont bien sûr été arrêtés, précise le journal.