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 Présidents ou dictateurs à vie

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Lam

Lam


Nombre de messages : 182
Date d'inscription : 24/11/2007

Présidents ou dictateurs à vie  Empty
MessageSujet: Présidents ou dictateurs à vie    Présidents ou dictateurs à vie  EmptyDim 30 Jan - 21:15

Présidents ou dictateurs à vie  5_dict10 Le site DNA fait un rappel époustouflant du parcours de cinq présidents arabes autoproclamés ou soi-disant élus qui sont installés quasiment à vie à la tête de leur pays. Quoique l'on dise, on ne peut s'empêcher de mettre en accusation les grands de ce monde qui ont de volonté délibérée laissé faire des abus aussi éhontés pour mieux contrôler le monde arabe et disposer plus aisément de ses richesses. Pour preuve, il suffit d'observer aujourd'hui toutes leurs hésitations, tous leurs atermoiements à se ranger du côté des peuples qui exigent que cette situation et que ces tartuferies cessent.
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DNA - 29.01.2011
Tayeb Belmadi

Bouteflika, Assad, Moubarak, Khadafi, Ali Salah… A eux cinq, ils totalisent 127 ans d’exercice du pouvoir. Le vétéran, Khadafi, l’a pris en 1969, le cadet, Assad, l’a hérité de son père en 2000, mais tous ont, au moins, un trait en commun : ils s’accrochent au pouvoir au point d’y demeurer à vie.

Le plus âgé d’entre eux affiche 82 ans, le plus jeune 46. En Algérie, en Syrie, en Égypte, en Libye ou au Yémen, les présidents sont arrivés au pouvoir soit par des élections truquées soit en renversant l’ancien régime. Tout sauf par des moyens légaux et démocratiques. A l’instar de Ben Ali le Tunisien balayé par une révolution populaire après 23 ans de pouvoir, ces cinq dirigeants risquent de voir leur pouvoir vaciller tant ils sont devenus extrêmement impopulaires dans leur pays.

Abdelaziz Bouteflika, 73 ans, élu en avril 1999. L’ancien ministre des Affaires Étrangères sous Boumediene est revenu aux affaires après vingt ans d’une « traversée du désert » passée entre Genève, Dubaï, Paris et Alger. Adoubé par l’armée, il a été élu en 1999 puis réélu en 2004. Alors que la constitution de son pays limitait l’exercice présidentiel à deux mandats, Bouteflika a imposé une révision de la loi fondamentale en novembre pour supprimer la limitation des mandats. Résultat : il a été réélu en avril 2009 avec le score brejnévien de 90,24 %. Diminué par la maladie, le président compte certainement finir ses jours à la tête de l’État.

Mohamed Hosni Said Moubarak, 82 ans, élu en octobre 1981. Vice-président de l’Égypte du temps d’Anouar Sadate, il succède à celui-ci en 1981 peu de temps après son assassinat par un commando islamiste. Moubarak est réélu régulièrement en 1987, 1993, 1999 et 2005, toujours avec des scores supérieurs à 80%. Des scores soviétiques. Son désir de voir son fils, Gamal, 46 ans, assurer sa succession à la tête de l’État s’est fracassé dans les rues du Caire.

Mouamar El Khadafi : 69 ans, porté au pouvoir après un coup d’État en septembre 1969. Cet ancien capitaine de l'armée, autoproclamé colonel, a pris le pouvoir le 1er septembre 1969, à 27 ans, par un coup d'État contre le roi Idris Ier, pendant que celui-ci se trouvait en Turquie pour un traitement médical. Depuis, il ne l’a plus jamais lâché. Mégalomane, brouillant, insaisissable, le "guide" a privatisé son pays pour le transformer en propriété familiale. À moins d’un renversement du régime, sa succession devrait revenir à l’un de ses fils, sans doute Seïf el Islam.

Ali Abdallah Salah : 69 ans, porté au pouvoir sur les chars en juillet 1978. Cet ancien militaire est devenu président quand Bouteflika était encore ministre des Affaires étrangères sous Boumediene. Ali Salah n’est pas arrivé au pouvoir après un scrutin ouvert et pluraliste, mais porté par les chars des militaires après le coup d’État qui s’est soldé par l’assassinat des présidents Ibrahim al-Hamdi et Ahmad al-Ghashmi. Celui qui a soutenu Saddam Hussein lors de la guerre du Golfe (1990-1991) est le premier président élu du pays en 1999 avec 96 % des voix. Sept ans après, il est réélu le 22 septembre 2006 avec 77,2% des suffrages.

Chez Ali Abdellah, le pouvoir est une affaire de famille. Son fils aîné commande la Garde républicaine et les forces spéciales, ses trois neveux s’occupent de la sécurité nationale, des forces centrales de sécurité et de la Garde présidentielle. Quand à son demi-frère, il dirige tout simplement l’armée de l’air. La rue yémenite ne veut plus de lui.

Bachar Al-Assad : 45 ans, élu à 97,62 % en juillet 2000. Le cadet des présidents et autres dictateurs à vie. Fils cadet de l’ancien président syrien Hafez Al-Assad (1930-2000), Bachar avait à l’origine une faible appétence pour la politique. Son père préparait son frère aîné, Bassel, pour lui succéder. Celui-ci meurt dans un accident de voiture en 1994, et Hafez Al-Assad fait alors appel à son fils cadet, Bachar, qui venait juste d’obtenir son diplôme de spécialiste en ophtalmologie à Londres.

Il rentre alors à l’académie militaire de Homs et devient colonel en 1999. À la mort du président Hafez Al-Assad. Le parlement syrien amende la Constitution pour abaisser l'âge minimum du candidat à la présidentielle de 40 à 34 ans. Du sur mesure pour Bachar qui est promu deux jours plus tard général en chef des forces armées syriennes et le parlement le propose comme président de la République syrienne le 25 juin 2000. Il est reconduit à la présidence de la République après sa victoire avec 97,62% des voix exprimées lors d'un référendum organisé le 27 mai 2007. A moins d’un coup d’État, d’un accident, d’une mort naturelle, il devrait finir ses jours comme président de la Syrie.
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