Avec Reuters - 24/01/2011 |
Le gouvernement égyptien a adressé une mise en garde aux activistes tentés d'imiter le mouvement de contestation en Tunisie, leur rappelant qu'ils risqueraient d'être arrêtés s'ils manifestent demain.
Plusieurs rassemblements sont prévus demain à l'initiative d'organisations militantes qui ont mobilisé via des sites internet, se présentant comme les porte-voix de la jeunesse égyptienne.
Cette journée de contestation, qualifiée de "Jour de la colère" par certains groupes, coïncide avec un jour férié en l'honneur de la police égyptienne. Elle servira de test de la capacité des activistes opérant sur internet à mobiliser dans la rue.
"Notre protestation du 25 (janvier) est le début de la fin", écrivent des organisateurs sur un groupe hébergé par le réseau social Facebook suivi par 87.000 internautes. "C'est la fin du silence, de l'acquiescement et de la soumission à ce qui se produit dans notre pays. C'est le début d'une nouvelle page dans l'histoire de l'Egypte, une page d'activisme et de revendications de nos droits."
Des groupes égyptiens d'opposition ont indiqué qu'ils n'avaient pas obtenu d'autorisation pour ces manifestations.
"Les forces de sécurité s'occuperont avec fermeté et sans hésitation de toute tentative d'infration à la loi", a déclaré dans un communiqué le directeur de la sécurité gouvernementale au Caire, Ismaïl Chaa'er.
Le ministre de l'Intérieur, Habib el Adli, a signé pour sa part des directives ordonnant l'arrestation de "toute personne exprimant illégalement ses opinions".