C'est demain que s'ouvre à Cancun, Mexique, un sommet de 190 pays qui tentera de relancer la question du changement climatique. Le rendez-vous est censé durer du 29 novembre au 10 décembre.
L'accord à minima réalisé l'an dernier à Copenhague par une vingtaine de chefs d'État a laissé quasiment sur leur faim la plupart des pays inquiétés par les perspectives du réchauffement climatique.
Aussi, pour éviter un nouveau fiasco, les responsables de l'ONU et certains négociateurs se projettent-ils dans un plan peu ambitieux, sachant pertinemment qu'un accord global reste quoi que l'on fasse hors d'atteinte. « Une chose que les États ont apprise de Copenhague, c’est qu’une solution globale et qui résoudrait tout n’existe pas », admet la responsable climat de l’ONU, Christiana Figueres.
« S’il y a un succès à Cancun, ça ne pourra être qu’un succès très modeste, voire un accord de façade, portant sur des éléments provisoires et partiels », résume Brice Lalonde.
Il faut se rappeler aussi que les Etats-Unis et la Chine, les principaux pays émetteurs de CO2 de la planète, ont quitté la dernière réunion préparatoire de Tianjin, en octobre, en s’accusant mutuellement de bloquer les négociations. « Ce n’est un secret pour personne, les Etats-Unis n’ont pas l’air passionnés par la perspective d’obtenir un accord à Cancun, les Chinois n’ont pas encore laissé fortement paraître leurs intentions», déplore la ministre française de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet. Et pendant que ces deux grands se rejettent la balle, c'est l'ensemble des pays de la planète, et principalement les pays sous-développés, qui subissent les conséquences de plus en plus préoccupantes de l'effet de serre.