Alger a désormais un nouveau partenaire que le marché lui impose, pour défendre les intérêts de Djezzy, la filiale d'Orascom. Il s'agit de Vimpelcom, une entreprise russe qui a absorbé tout récemment encore Orascom en rachetant près de 52 % de son capital.
Vimpelcom a déjà fixé son prix pour une éventuelle cession de Djezzy à l'État algérien, soit 7,8 milliards $, l'équivalent, a-t-on dit, de 13 fois les résultats annuels de Djezzy. C'est aussi un chiffre sensiblement égal à celui offert par le repreneur sud-africain qui a fini par se désister devant l'insistance de l'Algérie à vouloir placer l'entreprise sous son giron.
Toutefois, d'après le directeur général de l'entreprise russe, actuellement en visite à Alger dans la délégation accompagnant le président Medvedev arrivé hier, si l'Algérie s'oriente bien vers la nationalisation de Djezzy, Vimpelcom entend en exiger un prix juste, sans pouvoir en préciser le montant dans l'immédiat.
L'on sait, par ailleurs, que Ali Hadj Ali, l'expert comptable chargé de l'évaluation comptable de Djezzy aurait reçu l'ordre d'abandonner ses travaux. Toutes sortes de spéculations courent à propos de cet abandon incompréhensible. D'aucuns estiment que les négociations se feraient en catimini, pour ne pas léser le intérêts d'Orascom mais aussi ceux de ses partenaires algériens que l'on dit haut placés au sommet de l'État. D'autres prétendent que le pouvoir algérien se satisferait de Djezzy moyennant quelques retouches au niveau de la répartition de son capital...