De graves et inédites inondations, qui touchent désormais le sud, ont ravagé les provinces du Pendjab et de Khyber Pakhtunkhwa, au Pakistan, avant de s'attaquer au pays voisin, l'Inde.
L'ONU estime qu'au moins 1600 personnes y ont perdu la vie. "
Les pluies de mousson continuent dans tout le Pakistan et il n'y a pas de signe qu'elles vont s'arrêter", s'est inquiétée la porte-parole du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Melissa Fleming.
Plus de 250 000 maisons ont été détruites par les eaux, ajoute-t-on par ailleurs. Les centrales électriques et autres infrastructures importantes ont été arrêtées et il faudra sans doute des semaines avant de les remettre en route.
L'on craint, à présent, que les barrages de Kot Addu, au Pendjab, cèdent, emportant des populations entières sur leur passage.
On estime aujourd'hui entre douze et quinze millions le nombre de personnes jetées à la rue, comme sinistrés.
Islamabad a fait déjà appel à l'aide internationale qui tarde à se manifester, les sinistrés ayant besoin à la fois de tentes dans l'immédiat et surtout de nourriture pour survivre et de médicaments.
Le peuple, lui, crie sa colère devant l'incapacité des pouvoirs publics à répondre à ses besoins. Il est vrai que, pendant ce temps, le président Zardari fait la tournée des capitales européennes, occupé par d'autres sujets.
Un appel de fonds est enfin projeté par l'ONU qui redoute l'apparition d'épidémies en raison de la rareté de l'eau potable sur les lieux.