Le nombre d'abus sexuels sur mineurs enregistrés un peu partout dans le monde du culte catholique et mettant directement en cause les ecclésiastique commence à donner vraiment le tournis. Apparemment tous les diocèses en sont concernés.
Après les Etats-Unis, l'Autriche, l'Irlande, l'Allemagne, voici le tour de la Belgique, où dès avril dernier un évêque de Bruges a été carrément poussé vers la porte de sortie. Des perquisitions ont même eu lieu aujourd'hui au siège, autrement dit le chef-lieu, de l'Eglise catholique du pays, à l'archidiocèse de Malines-Bruxelles.
Le Pape lui-même a donné désormais des instructions pour une tolérance zéro en matière de délits sexuels. La justice doit passer partout pour sévir et mettre fin à cette longue série épouvantable d'atteintes à la dignité des enfants, d'une part, et aux bonnes mœurs, de l'autre.
Autant dire que Sa Sainteté, elle-même, estime que la révocation d'un ecclésiastique rendu coupable de ce genre d'abus ne suffit plus pour apaiser la colère des gens et rétablir la sérénité qui doit entourer les milieux du culte. Des peines d'emprisonnement devraient être toujours décidées dans de tels cas pour servir de leçon à d'autres délinquants éventuels.
Le phénomène, en vérité, existe aussi dans les mosquées où bien souvent des imams ont été arrêtés pour les mêmes délits.
Partout, la protection de l'enfant devrait donc toujours prévaloir sur les autres considérations sociales, d'autant moins recevables que les gens du culte sont ceux-là mêmes sur lesquels la société compte pour compléter l'éducation de l'enfant.