D'après Salim Nafti, spécialiste des maladies respiratoires, repris par l'APS, 40 fumeurs disparaissent chaque jour en Algérie des suites de maladies liées au tabagisme. A l'échelle de l'année, c'est 15 000 personnes qui décèdent ainsi en Algérie.
Les femmes sont aussi concernées par ce type de maladies, puisque 5 % de ces décès les concernent. Selon l'OMS, elles s'adonnent au tabagisme dans une proportion de 9 %, un taux proche de celui enregistré dans les pays du Tiers-Monde et de la rive sud de la Méditerranée.
C'est surtout dans la tranche d'âge de 15 à 24 ans que la maladie frappe à raison de 12 % dans les familles algéroises, en 2007, indique, par ailleurs, le professeur des maladies respiratoires au CHU de Beni-Messous (banlieue d'Alger), Farida Skander.
Les filles commencent à fumer à 15 ans, et, à 16, 20 % d'entre elles fument régulièrement et 50 % d'entre elles deviennent, à 19 ans, addictives au tabac.
Pour Nafti, enfin, les hommes développent à 91 % des cancers du poumon dus au tabagisme. Il ajoute que l'excès de risque est proportionnel à la dose, mais que le risque se multiplie par 10 ou même par 20 selon la durée du tabagisme. 3000 à 4000 cancers du poumon sont ainsi déclarés chaque année, avec une prévalence de 25 cas pour 100 000 habitants, en Algérie, où la fréquence de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) est estimée à 600.000 cas.
Enfin, la journée du 31 mai sera appelée journée anti-tabac.