Certaines extravagances ne se produisent et ne peuvent se produire qu'en Algérie où tout va à vau-l'eau. Comme chacun sait, le pays foisonne de longue date déjà d'exemples et de contre-exemples qui donnent la mesure des divagations du plus petit jusqu'au plus haut fonctionnaire ou homme public. Détournements de fonds publics, trafics d'influence, vols, etc., sont les maux quotidiens pris en charge par le contribuable. Mais il n'y a pas que cela.
Ainsi, en fouillant par simple routine dans les affaires de passagers d'un véhicule arrêté devant l'hôtel Sheraton d'Oran, les gendarmes ont découvert, rapporte le site T.S.A., un dossier judiciaire où le principal inculpé n'est autre que l'un des trois passagers. En d'autres termes, le dossier censé se trouver impérativement dans les locaux du tribunal de Maghnia chargé de l'instruire, y a été, chose inédite de par le monde, tout simplement subtilisé. L'on sait déjà que des dossiers fiscaux de contribuables se sont ici ou là volatilisés pour des raisons que l'on imagine sans peine. Il suffit d'être en cheville avec un simple contrôleur d'une inspection ou de la recette des impôts pour s'en emparer sans encourir les foudres des Impôts ou de la Justice. Mais, de là à détenir son propre dossier appelé à être jugé au tribunal, il faut être vraiment algérien pour réussir une telle prouesse.
Selon le journal électronique, le prévenu serait en fait le petit ami de la juge chargée d'instruire son affaire. Et, aux dires de ce magistrat, ledit dossier lui aurait été "subtilisé contre son gré", rapporte encore TSA.
Le plus curieux, cependant, est qu'aucune mesure privative de liberté ni aucune sanction professionnelle n'ont été prises jusqu'ici contre elle.
Qui sait, enfin, si d'autres affaires du même type n'ont pas vu le jour autre part, dans ce capharnaüm appelé Algérie ?
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