Moussa
Nombre de messages : 165 Date d'inscription : 13/03/2009
| Sujet: Quand les mercenaires américains embauchent d'autres mercenaires africains Sam 22 Aoû - 19:56 | |
| Par un simple entrefilet d'une émission de télévision, les téléspectateurs ont appris que des milliers, voire des dizaines de milliers d'Ougandais sont recrutés depuis des années déjà par les sociétés de mercenaires louant leurs services aux forces américaines occupant l'Irak. Après un stage sommaire consacré au maniement des armes, les jeunes recrues sont envoyées sur le théâtre irakien d'opérations pour patrouiller dans les cités et jouer à leur tour aux petits soldats, à l'exemple de ce que d'autres supplétifs également noirs ont réalisé un peu partout dans le continent africain tout au long de ces deux dernières décennies. Comme ces sociétés sont toutes américaines, apparemment, tout est dit. La clique Bush a conquis et occupé l'Irak avec les armées coalisées mais entendait le livrer à la merci de séides aussi bien américains qu'européens et africains. L'Ouganda étant un pays parlant anglais, par surcroît, le choix de ses volontaires ne pouvait être que bienvenu. Au reste, ces derniers, payés à quelques 500 ou 600 dollars par mois, peuvent y perdre la vie sans causer de grands dommages à leurs employeurs, qui ne sont pas même tenus de leur assurer une couverture sociale. En vérité, les Américains n'inventent rien en la matière, puisque les Français utilisaient eux-mêmes dans les mêmes conditions des supplétifs d'un autre genre, appelés harkis, qui osaient guerroyer contre leurs propres coreligionnaires. Dans le cas américain, le ridicule de la situation, que les téléspectateurs n'auront pas manqué de relever, c'est la satisfaction du chef de l'Etat ougandais qui se félicite de l'aubaine grâce à laquelle l'économie nationale ougandaise tire un profit substantiel des transferts de rémunérations. Bien évidemment, il ne s'est trouvé dans le monde aucune association humanitaire, aucune organisation politique, culturelle ou religieuse, pour dénoncer cette nouvelle forme d'exploitation à bon marché des nègres à des fins militaires, sinon cette forme de domination d'un Etat indépendant par un autre autrement plus puissant. Ni Human Rights Watch ni même l'ONU ne se sont émues de ce nouveau travers qui ne grandit ni l'Amérique ni l'Europe ni moins encore le tiers-monde qui laissent faire. | |
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