La bombe israélienne est reconnue comme étant une réalité

Le monde doit à Obama d'avoir rompu un engagement secret signé en 1969 par Richard Nixon et Mme Golda Meïr, en vertu duquel les deux pays s'étaient accordés pour ne jamais divulguer l'existence de la bombe atomique israélienne.

Non pas qu'Obama ou ses services aient reconnu stricto sensu cette dernière. Mais, une phrase anodine déclarée par Rose Gottemoeller, déléguée de l'Administration Obama à une session préparatoire pour la conférence mondiale sur le Traité de non prolifération nucléaire qui se tiendra en mai 2010 à New York, lève définitivement le voile sur la question. "Une adhésion universelle au TNP - y compris par l'Inde, Israël, le Pakistan et la Corée du Nord - demeure un objectif fondamental des Etats-Unis", a-t-elle prononcé.

Les observateurs estiment qu'en retirant ainsi leur parole, les USA mettent la pression sur Tel Aviv pour l'obliger à reconsidérer sa politique à propos de la reconnaissance d'un futur Etat palestinien, conformément aux différents engagements pris par ses gouvernements précédents. Du coup, les Israéliens s'inquiètent et se demandent jusqu'où ira Obama, notamment au sujet de la bombe iranienne. Ils savent qu'en 2000 déjà, Bill Clinton avait amorcé l'idée d'un traité interdisant la production de matières fissiles pour la production d'armements et se rappellent que Netanyahu, l'actuel chef de gouvernement, s'y était fermement opposé avec succès.

Certes, Washington dispose de leviers suffisamment contraignants pour résoudre, s'il le veut, Tel Aviv à aller dans le sens qu'il souhaite. Mais, il reste quand même douteux que le lobby israélien et sioniste permette à Obama, comme cela a été déjà prouvé avec Clinton, de persévérer dans son approche. Il finira lui aussi par se soumettre, tant la puissance de l'argent reste étroitement circonscrite dans le cercle juif.