Lieberman poursuivi par la justice pour corruption, abus de confiance, etc.

A peine installé dans son fauteuil ministériel des Affaires étrangères, l'extrémiste Lieberman a été appelé à rendre des comptes à la justice. De vieilles affaires, non encore jugées, le poursuivent.

"Lieberman a été interrogé pendant plus de cinq heures par la police pour des soupçons de corruption, de fraude, de blanchiment d'argent et d'abus de confiance", a indiqué le porte-parole de la police. Il venait d'être entendu, en effet, pour la seconde fois en 2 jours, et le sera encore très prochainement dans le cadre des dossiers instruits à son encontre.

Lieberman aurait perçu, en effet, de "très importantes sommes d'argent en provenance de l'étranger", pour financer ses campagnes électorales. C'est pour le même délit, d'ailleurs, qu'Ehud Olmert, l'ancien Premier ministre à été poussé vers la porte de sortie, il y a quelques mois.

Dans un communiqué rendu public, hier, il s'est dit : "pressé de mettre fin à cette enquête et à cette affaire qui dure depuis treize ans". Il ajoute qu'il "a coopéré et a répondu aux questions des enquêteurs".

Déjà fortement contesté, en Israël même, pour ses prises de position diamétralement opposées à la ligne officielle observée jusqu'à veille de la désignation de l'actuel gouvernement, Lieberman rassemble désormais contre lui ses adversaires intérieurs mais aussi toute la communauté internationale qui condamne son extrémisme.

Aussi, le procès pour corruption, abus de confiance et blanchiment d'argent ouvert ne fera-t-il que conforter l'opposition israélienne dressée publiquement désormais contre la coalition au pouvoir.

Une nouvelle affaire de corruption vient d'être révélée à l'encontre du ministre israélien des Affaires étrangères, l'extrémiste Avigdor Lieberman.

Profitant de son passage, en octobre 2008, à l'ambassade d'Israël à Minsk, ce dernier aurait, semble-il, reçu communication d'une instruction du ministère de la Justice reçue par le chef de mission diplomatique de son pays, en Biélorussie. Et cette communication visait Lieberman personnellement, puisqu'il s'agissait de vérifier l'existence de comptes bancaires qu'il détiendrait dans cet Etat.

Or, Lieberman, qui est déjà sous le coup d'une instruction judicaire en rapport avec des actes de corruption et de blanchiment d'argent, aurait perçu de personnes occultes 2.5 millions de dollars pour sa campagne électorale.

Le procureur général d'Israël, que la police a saisi pour demander l'inculpation du ministre toujours en fonction, devra se décider dans les prochains mois.

Du reste, Lieberman est un habitué de la justice, puisque les premières poursuites engagées contre lui remontent à 1996.