La justice espagnole ouvre une enquête judiciaire contre un ministre et des généraux israéliens soupçonnés d'avoir délibérément commis un crime contre l'humanité, lors d'un bombardement de Ghaza, en 2002.
Cette initiative, qui a déjà semé le trouble dans le cabinet israélien, notamment de la défense pris en charge par Ehoud Barak, pourrait peut-être préluder à une série d'autres que les derniers massacres de Ghaza ne manqueront pas de susciter.
Juger un crime contre l'humanité relève désormais d'une action possible en Espagne, tout comme en Belgique d'ailleurs, si aucun tribunal ne l'a pris en charge dans le pays même où il s'est produit.
Par cette procédure, l'impunité dont Israël a toujours joui à travers le monde forcera ses responsables au respect de la dignité humaine. Dans le cas flagrant de 2002, c'est une bombe d'une tonne qui a été larguée d'un F16 israélien et tué 15 Palestiniens, en majorité des enfants et des bébés, et blessé 150 autres.
Barak, en qualifiant ce procès de délirant, se vante naturellement de tout mettre en oeuvre pour le faire capoter. Il oublie seulement qu'il est là en Espagne, un pays n'ayant pas de leçon à recevoir en la matière.