La corruption existerait même au Royaume Uni

On a souvent tort de fixer l'existence de la corruption dans les seuls pays du tiers-monde. De temps à autre, un pays d'Europe des plus en vue s'en fait désigner du doigt. Non que la chose ait de quoi surprendre, surtout dans ces vieux pays dits civilisés, mais cela paraît toujours comme un non-sens, une tare inhérente aux seuls pays arriérés, se plait-on à souligner.

En tout cas, aujourd'hui, c'est bien la Chambre des Lords de sa majesté britannique, qui est directement visée par le journal Sunday Times. Des journalistes de ce dernier ont réussi à piéger les pairs de cette noble institution, en leur faisant avouer que quatre de leurs collègues, dont deux anciens ministres, ont été prêts à recevoir des pots-de-vin en contrepartie d'un soutien aux amendements à des projets de loi. La rémunération devait se monter entre l'équivalent en livres de 25 500 et 127 700 € environ.

Du coup, le Premier ministre, Gordon Brown, en s'en déclarant scandalisé, à promis que « Toutes les actions nécessaires seront entreprises. Il est important de ne pas nuire aux enquêtes, mais il s’agit d’accusations graves. Nous sommes déterminés à aller au fond de ce qui s’est passé », a-t-il précisé.

Janet Royall, la présidente de la Chambre, a indiqué, de son côté, qu'une enquête interne est déjà lancée, et qu'elle même mènerait ses propres investigations.

Bien sûr, les parlementaires incriminés démentent de telles accusations.