Un billet un peu piquant d’Amari Chawki, paru aujourd’hui à la page 24 d’El-Watan, émet une hypothèse qui fait peut-être sourire certains lecteurs et grincer des dents d'autres, tant elle reste bien plausible. Il annonce, en effet, comme possibles résultats des prochaines législatives des scores de 40, 30 et 25% de sièges pour les partis dits de la coalition, le RCD, le PT, l’ANR, etc. se partageant les 5 % restants, au nom bien sûr de la "vitrine démocratique".
Comme ces taux rappellent à s’y méprendre ceux des dernières élections présidentielles, la question est : Quelle sera la réaction de ces derniers partis qui connaissent bien trop ce genre de mécomptes pour les avoir vécus à leur corps défendant, coup sur coup, et ce, depuis des lustres ? Pourquoi, ensuite, prendre le risque de gaspiller tant d'énergie à courir derrière le lièvre insaisissable et surtout tant d’argent, aux frais des contribuables comme des militants de base, pour aboutir très vraisemblablement à un aussi piètre résultat bien trop loin, comme toujours, de leur ouvrir les portes de la direction des affaires publiques ?
Le temps passe et les hommes s’usent. Dix-huit années de soi-disant ouverture sur la démocratie n’ont rien apporté de positif ou de concret qui fonde quelque véritable espoir de faire changer les choses. Et ce n’est sans doute pas, moins encore, par des clignements d'yeux en direction du régime en place, que les attentes seront satisfaites.