La situation sociale se dégrade de plus en plus gravement en Espagne. Réduits pour la plupart au chômage, les travailleurs du bâtiment, issus généralement du monde agricole, tentent désespérément de retrouver une occupation dans le milieu qui fut le leur à l'origine.
Et là, non seulement ils ne trouvent que des occupations temporaires, le temps d'une cueillette, d'une récolte, mais ils doivent se satisfaire de salaires dérisoires.
Les dizaines voire les centaines de milliers d'immigrés, africains principalement, qui étaient jadis affectés à ces tâches, sont rejetés du coup dans le monde des sans emploi. En même temps que s'installe le chauvinisme, les esprits s'échauffent, des rixes se déclenchent, mettant aux prises des nationaux avec ces immigrés ou encore ces derniers entre eux. Les communautés s'entredéchirent. Les Noirs en veulent aux Marocains, ou inversement. Les policiers interviennent et couvrent souvent, dans un cycle infernal, les ratonnades qui en résultent.
Les autorités commencent aussi à regretter le geste, certes plein d'humanité, grâce auquel 700 000 immigrés, dans un passé récent, ont été régularisés par le gouvernement socialiste de Zapatero. Elles se posent la question : que faire de tous ces immigrés, à 40 % placés au chômage désormais ?