Dans son dernier rapport 2008, publié à l'occasion du 60è anniversaire de l'adoption de la Déclaration universelle des droits de l'homme, Amnesty International dresse un bilan préoccupant de la situation des droits de l'homme dans le monde.
Au Darfour, au Zimbabwe, à Gaza, en Irak ou en Birmanie, les autorités politiques ont accusé des défaillances graves en empiétant allégrement sur les droits humains, sans que les pays occidentaux, eux-mêmes pris en faute par ailleurs, n'aient pu réagir favorablement.
" L’année 2007 a été caractérisée par l’impuissance des gouvernements occidentaux et les positions ambivalentes ou incertaines prises par les puissances émergentes, peu enclines à agir face à des crises particulièrement graves dans le domaine des droits humains, depuis les conflits de longue durée jusqu’à des inégalités croissantes qui aggravent la situation de millions de personnes », a déclaré, dans ce sens, Irene Khan, secrétaire générale d'Amnesty International.
Non seulement les grandes puissances sont interpelées à l'effet de conjuguer leurs efforts pour faire pression sur les 81 pays qui continuent d'appliquer la torture ou sur les 77 autres qui ont fermé les portes aux libertés, mais certaines sont elles-mêmes priées de mettre fin à leurs propres excès, observe l'organisation humanitaire.
Aux tous premiers rangs d'entre elles, précise cette dernière, les USA devraient fermer au plus tôt le camp de Guantanamo, la Russie cesser de bafouer les droits humains en Tchéchénie, la France arrêter de violer les droits des immigrants et des réfugiés, la Chine d'attenter aux libertés de la presse.