L'Afrique vit encore sous l'ère des sorciers

Au Kenya, plus exactement à Nyakeo, un petit village à l'ouest du pays, onze personnes, dont 8 femmes et 3 hommes, ont été brûlées vives, le 20 mai dernier, indique une dépêche AFP s'appuyant sur une déclaration du porte-parole adjoint de la police locale.

Une centaine de personnes, engagée dans une espèce de chasse aux sorcières, ont visité maison après maison pour sélectionner ces onze victimes accusées de se livrer à de la sorcellerie. Ils les ont ensuite brulées vives dans leur propre maison, sans jugement et, chose étrange, sans que la police n'ait eu à intervenir. De plus, dix des victimes appartenaient au troisième âge, en se situant dans la frange des 70 à 90 ans.

Mais le chiffre exact des morts n'est pas encore connu, et des rumeurs laissent entendre qu'il y aurait eu au moins quinze femmes victimes.

Apparemment, ce n'est pas une nouveauté dans le pays, puisque, dans les années quatre-vingt-dix, d'autres actes semblables avaient vu le jour en donnant lieu à des dizaines de morts.

Avec ce genre de traditions archaïques ce ne sera sans doute pas demain que l'Afrique subsaharienne s'inscrira dans une quelconque perspective prometteuse.