Nouvelle arme de répression le Taser aura-t-il longue vie ?

Arme dite de quatrième catégorie, le Taser, ou pistolet à impulsion électrique (PIE), de fabrication américaine, équipe désormais nombre de services de police et de gendarmerie dans divers pays du monde. Il a pour objet de neutraliser à distance des individus en envoyant dans leur peau deux fils de cuivre parcourus par une impulsion électrique de 50 000 volts.

S'il est jugé peu dangereux, efficace et surtout rassurant pour ses utilisateurs des services de sécurité, ailleurs, notamment aux USA, on le trouve plutôt mortel, puisque 291 personnes ont péri dans des arrestations où il a été utilisé. Ainsi, la Belgique, l'Italie, les Pays-Bas, le Japon, notamment, prohibent son usage, pendant que 65 pays le mettent en service chez eux, indique un article paru aujourd'hui dans le journal Le Monde. La Commission des droits de l'homme des Nations unies l'a même considéré, en novembre 2007, comme "forme de torture", tandis que les organisations de protection des droits de l'homme émettent de graves craintes quand à son emploi inconsidéré.

Bien que les services médicaux n'aient pas relevé de traces formelles de sa dangerosité sur les personnes atteintes par cette arme, on ne peut non plus écarter la possibilité des graves lésions pouvant en résulter sur le champ ou plus tard au niveau cardiaque par un courant aussi intense de 50 000 volts, quand plus de 32 volts seulement peuvent déjà causer mort d'homme.

Il faudra sans doute attendre les résultats statistiques de l'emploi intensif du Taser dont on commence à équiper beaucoup de services de police et de gendarmerie dans le monde, avant de juger en définitive de l'intérêt qu'il présente réellement au sens de la préservation des vies humaines, sans entraîner pour elles des séquelles quelconques.

Je pense que je vais m'énerver un peu.

J'apprécie la réplique de Sacha Guitry (si ma mémoire est bonne) à qui l'on demandait ce qu'il pensait de l'abrogation de la peine de mort et qui répondait : "Que messieurs les assassins commencent".

Je supporte de moins en moins (je = moi) tous ces gens toujours prêts à mettre en cause les moyens mis à la disposition des forces de l'ordre afin de maintenir celui-ci... et n'ayant jamais une pensée pour ces gardiens de la paix.

Je le supporte d'autant moins que ce sont, généralement, ceux qui seront les premiers (ailleurs ?) à faire appel aux forces de l'ordre afin de maintenir et conforter leur confort idéologique.

Par ailleurs cette vision d'un monde où il serait préférable d'être victime et mort qu'agresseur et ayant simplement pris le risque d'une réaction risquant un accident commence à me gonfler sérieusement.

Je suis favorable pour défendre la dignité du voyou ayant choisi son chemin et en acceptant les risques inhérent à sa situation de hors-la-loi... a fortiori si c'est pour un idéal et non du fric.

Mais je ne peux accepter cette hypocrisie, beaucoup trop répandue, consistant à toujours mettre en cause les forces de l'ordre... a priori lorsque celles-ci exercent dans le cadre d'un Etat de droit.

C'est vrai que vous êtes énervant à la fin... Non ?