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 Un soutien bienvenu au hirak

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Azaghar

Azaghar


Nombre de messages : 183
Date d'inscription : 01/06/2007

Un soutien bienvenu au hirak Empty
MessageSujet: Un soutien bienvenu au hirak   Un soutien bienvenu au hirak EmptyVen 19 Fév - 17:39

La déclaration suivante a été largement diffusée, au nom de divers collectifs, par les soins de Mira Tarik, à l'attention des lecteurs algériens :

"Nous, collectifs citoyens engagés en faveur d’un changement démocratique radical, déclarons :

Il y a deux ans, le peuple algérien redonnait naissance à l’espoir, à travers une mobilisation civique pacifique qui a bouleversé un statu quo morbide. Il réclamait la fin d’un régime autoritaire qui glorifie un nationalisme obscurantiste et militariste empêchant la nation de s’ancrer dans la démocratie, la modernité, l’humanisme et, au final, grevant lourdement l’indépendance nationale.
Ce processus révolutionnaire citoyen est accueilli, hélas ! par une stratégie de répression soutenue par un état d’urgence de fait qui, par la force brutale, emprisonne les citoyens, musèle les libertés, empêche le libre débat et entrave toute velléité d’organisation autonome des Algériens.
La contre révolution menée par le pouvoir empêche toute issue positive à la crise qui paralyse l’État et handicape sa réactivité face à des défis et menaces externes sans précédent.
Depuis avril 2019, le pouvoir réel, incarné par le commandement militaire et ses appareils sécuritaires, s’obstine, par une succession de coups de force et de manœuvres dilatoires, à restaurer et consolider le système autoritaire sur fond de recomposition interne et de règlements de comptes claniques.
Pendant ce temps, les responsables, qui font office de vitrine civile du pouvoir, s’en remettent à la sémantique du sacré et aux subterfuges religieux, en quête d’une légitimité de substitution pour masquer l’absence de vision politique.
 Motivées par le seul désir de s’agripper au pouvoir, les sollicitations et les offres renouvelées en direction du totalitarisme religieux ébranlent déjà les fondements républicains de l’État. Les procès inquisitoriaux contre Mebarki, Kechida et d’autres ainsi que la fetwa sur le vaccin et la plainte suscitée contre Said Djabelkhir - laquelle relève d’une atteinte aux libertés académiques de conscience et de pensée -  en sont les manifestations concrètes.
Ces graves dérapages trahissent la vraie nature de ce « front interne » sur lequel s’accordent le système autoritaire et les islamistes pour juguler, non pas des menaces externes, réelles ou supposées, mais le Hirak et sa demande d’un changement démocratique radical. Dans ce contexte, l’exigence de la consécration immédiate de l’ensemble des libertés individuelles et collectives devient un impératif pour la préservation de l’État et l’aboutissement de la révolution citoyenne.
La pandémie de la Covid 19 a été instrumentalisée pour consolider la normalisation autoritaire et renier les droits et libertés de populations livrées à l’abandon sanitaire et à la précarité sociale et économique. Cette détresse sociale est aggravée par l’inflation croissante et la dévaluation effrénée de la monnaie nationale.
Les libertés syndicales et les droits du travail acquis sont remis en cause. L’application des décisions de justice favorables aux travailleurs est entravée arbitrairement. Outre le niveau jamais égalé du chômage actuel, des milliers de travailleurs perdent leurs emplois, suite aux fermetures d’entreprises.
La reprise actuelle des grandes mobilisations sociales témoigne bien de l’inexistence d’une stratégie économique et sociale efficiente et souligne aussi l’absence d’une autorité politique légitime.
Avec l’impunité que garantit la subordination de l’appareil judiciaire, l’horreur de la répression vient de culminer avec la révélation, à la stupéfaction du monde, de l’usage de la torture conjugué à une atteinte encore plus gravissime à la dignité humaine : la honteuse affaire Walid Nekkiche. Elle suffit par elle-même à nous mettre en droit d’exiger l’extirpation de ce crime contre l’humanité des institutions de l’État.
Moins d’un an après la votation/désignation d’un président de l’État et la mascarade référendaire du 1er novembre passé, le pays replonge dans une quasi vacance de la fonction présidentielle et un vide politique sidéral. Le silence qui entoure cette absence prolongée du président confirme et aggrave la nature structurellement occulte des vrais centres de pouvoir interpellant la responsabilité de la classe politique. Aussi, son retour annonce-t-il la fin d’une fuite en avant irresponsable ?
Rien de moins sûr.  En effet, les décideurs s’obstinent à aller à des élections afin de renouveler, sans la participation de la population, les assemblées nationale et locales. L’opération de charme s’attelle à corrompre une nouvelle fournée politique par les largesses financières, les quotas, la "clientélisation" et le corporatisme des générations et des genres, pour escamoter la problématique de l’indispensable changement radical du système politique.
Certains partis politiques succombent déjà à la tentation et se précipitent à la curée dans le vain espoir d’enterrer le mouvement citoyen. Des figures dites emblématiques du Hirak - lesquelles s’opposent à toute forme d’auto-organisation nationale des citoyens - multiplient, en catimini, les rencontres en haut lieu et les offres de service, tout en continuant à chevaucher les mots d’ordre révolutionnaires. Autant de recrues que la détermination du peuple évacuera vers les oubliettes de l’Histoire.
Aucune répression, ni propagande, ni simulacre électoral n’ont réussi ni ne réussiront à détourner le peuple algérien de l’exigence d’une Conférence nationale indépendante du système en vue d’une transition démocratique vouée à un processus constituant souverain, seule voie pour consacrer effectivement l’État de droit, civil, démocratique et social, la souveraineté populaire, la justice indépendante…
Creuset de toutes les luttes démocratiques et sociales du peuple algérien, fidèle à ses objectifs, le Hirak populaire refuse toute caporalisation, représentation ou autre appropriation par quiconque.
Aussi, nous, Collectifs citoyens engagés en faveur d’un changement démocratique radical, saisissons l’occasion du deuxième anniversaire de l’insurrection historique de février 2019 pour :
- Réitérer notre solidarité indéfectible aux détenus politiques et d’opinion ainsi qu'à leurs familles, en exigeant leur libération immédiate et leur réhabilitation morale et matérielle inconditionnelle ainsi que l’abandon de toutes les poursuites contre l’exercice des libertés citoyennes ;
- Exiger la levée de toute entrave aux libertés publiques ainsi que l’abrogation immédiate de toutes les lois liberticides ;
- Exprimer notre reconnaissance et notre gratitude au corps médical dont le dévouement contre la Covid 19 a évité le pire au pays ;
- Rendre hommage à l’engagement du peuple algérien de poursuivre et faire aboutir sa révolution citoyenne par tous les moyens pacifiques et l’assurer que nous resterons toujours dans ses rangs.
Al Hirak wajeb wattani
Dawla madania : ni militaire, ni théocratique
Vive l’union du peuple algérien autour de sa révolution démocratique
Pour l’organisation et le rassemblement du courant démocratique citoyen
Alger, le 15/02/2021
Les Collectifs citoyens signataires :
Coordination nationale pour un Congrès pour la citoyenneté (CNCC) ;
Noyau universitaire de réflexion (NUR Annaba) ;
Collectif des amis du Manifeste pour l’Algérie nouvelle (CAMAN) ;
Collectif Initiative Citoyenne pour le Changement (CICC) ;
Citoyens liés dans l’action pour le changement (CLAC) ;
Collectif de Montréal pour un Congrès pour la Citoyenneté (CMCC)."
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