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 Les anciens pro-Kadhafi torturés dans la nouvelle Libye

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Akhroub

Akhroub


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MessageSujet: Les anciens pro-Kadhafi torturés dans la nouvelle Libye   Les anciens pro-Kadhafi torturés dans la nouvelle Libye EmptyDim 29 Jan - 18:42

Le Nouvel Observateur.com - 29.01.2012
Interview - Propos recueillis par Céline Lussato

Médecins sans frontières cesse ses opérations dans les prisons libyennes pour protester contre les actes de torture. Interview.

Le Dr Bart Janssens est directeur des opérations de Médecins sans frontières à Bruxelles. L'ONG, présente en Libye depuis plusieurs mois, vient de décider d'arrêter ses opérations dans les prisons du pays où elle était présente pour protester contre les actes de torture dont ses professionnels ont été témoins. Explications:

- Pourquoi MSF cesse en partie sa mission en Libye ?

- Tout d'abord je tiens à dire que MSF ne quitte pas la Libye mais suspend ses activités dans les deux centres de détention de Misrata dans lesquels ses médecins exerçaient. MSF travaille à Misrata depuis le mois d'avril, depuis les gros combats dans la région; nous sommes restés plusieurs mois sous le siège de la ville, sous les bombardements. Il y avait d'importants besoins médicaux pour les blessés de guerre et nous avons commencé à travailler dans les centres de détention seulement par la suite. Nous avons soigné dans ces lieux 215 blessés, anciens combattants pro-Kadhafi. Depuis septembre, nos médecins ont été confrontés à des blessures provoquées par des actes de torture. Des tortures qui n'étaient pas pratiquées dans ces centres de détention mais dans des centres d'interrogatoires extérieurs. Nous avions jusque-là une bonne collaboration avec les directeurs des centres de détention et avions même obtenu quelques autorisations de transferts vers des hôpitaux extérieurs pour des détenus aux blessures particulièrement graves.

Quand nos médecins ont constaté ces cas de torture, nous avons notifié notre désaccord et avons commencé à dialoguer avec les autorités. Mais il y a eu, en fait, une dégradation. Nos médecins ont soigné 115 malades torturés, soit un nombre vraiment important. Et nous avons dénoncé une aggravation supplémentaire lorsque nous avons constaté que nos patients, une fois soignés, étaient renvoyés dans les centres d'interrogatoires où ils étaient une nouvelle fois torturés. Nos médecins étaient donc employés à remettre sur pied des hommes qui devaient être encore torturés : c'est totalement inacceptable pour nous.

Le 9 janvier nous avons donc adressé aux autorités une lettre précise demandant l'arrêt de ces pratiques et signifiant notre refus d'être instrumentalisés. Mais nous avons eu encore trois cas la semaine dernière, et le Conseil de Misrata a même demandé à MSF de travailler directement dans les centres d'interrogatoires où sont pratiquées les tortures.

Nous avons donc signifié notre refus catégorique et avons décidé de condamner cette fois publiquement ces pratiques.

- À quels types de traces de tortures vos équipes ont-elles été confrontées ? De quoi parle-t-on en fait ?

- Nous avons vu beaucoup de contusions, parfois sur toute la surface du corps, et des fractures dues à de très nombreux coups. Également des nécroses de tissus, dues à des électrocutions. Et nous avons été aussi confrontés à un patient dont la fracture à l'avant bras liée aux combats avait été utilisée comme moyen de le torturer.

- Ne regrettez-vous pas quand même de ne plus être auprès de vos patients ?

- Cette dénonciation publique est notre dernière carte pour faire cesser ces pratiques. À terme, les nouvelles autorités vont devoir prendre leurs responsabilités pour non seulement faire cesser ce genre de pratiques mais aussi mettre en place des systèmes de santé efficaces pour les détenus. Ce deuxième volet est encore difficile pour les autorités libyenne et donc nous acceptons de les aider. Mais il est clair que dans les conditions actuelles c'est totalement impossible.

- Les autorités libyennes ont-elles réagi ?

- Non, pas pour le moment. Nous avons été confrontés lors d'un débat télévisé sur la BBC Arabic à quelqu'un qui intervenait en tant que responsable d'une prison de Misrata et a nié les faits. Mais cet homme n'était pas notre interlocuteur habituel, nous ne savons en fait pas qui il est.

(http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120129.OBS0069/les-anciens-pro-kadhafi-tortures-dans-la-nouvelle-libye.html)



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