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 L'Europe veut garder ses meilleurs cerveaux

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Alain




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Date d'inscription : 25/06/2010

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MessageSujet: L'Europe veut garder ses meilleurs cerveaux   L'Europe veut garder ses meilleurs cerveaux EmptyJeu 19 Mai - 19:32

La Tribune.fr - 18/05/2011 |
par Clarisse Jay

Pour lutter contre l'attractivité des États-Unis pour les chercheurs, l'Europe développe depuis plusieurs années ses dispositifs d'aide. Dernier outil en date, une aide conjointe avec les régions. Une quinzaine sont impliquées en France.

Mobilité des chercheurs = fuite des cerveaux aux États-Unis. Pour beaucoup, la mobilité internationale des chercheurs se réduit à cette équation. Fin 2010, une étude de l'institut Montaigne sur les expatriés de l'Enseignement supérieur aux États-Unis enfonçait le clou. Car si seulement moins de 2 % des chercheurs français partent outre-Atlantique, le phénomène s'accélère, en particulier chez les jeunes post-doctorant à la recherche d'un poste permanent. Et il est pire dans d'autres pays européens comme le Royaume-Uni, l'Italie ou l'Espagne.

Mais comme le souligne Axel Kahn, le président de l'université Paris 5-Descartes, si plus de la moitié des étudiants en sciences dures effectuent leur post-doctorat à l'étranger, en priorité aux États-Unis, le Royaume-Uni puis la Suède, l'Allemagne et la Suisse restent des destinations privilégiées. Après, "la vrai question est le non-retour de ceux à qui les États-Unis font des offres alléchantes et qui ne reviennent pas".

"Job market"

Dans ce contexte de forte concurrence sur le "job market" des chercheurs et craignant une pénurie de chercheurs dans certaines disciplines, l'Europe cherche depuis les années 2000 à améliorer son attractivité et son "capital connaissance". Après avoir créé en 2000 l'Espace européen de la recherche, elle s'est dotée en 2005 d'une charte et d'un code de conduite pour le recrutement des chercheurs. Objectif : développer, en supprimant les "obstacles administratifs et juridiques à la mobilité géographique et intersectorielle" "un marché européen du travail attrayant, ouvert et durable" afin de "recruter et de conserver des chercheurs de grande valeur".

Parallèlement, la Commission européenne augmente régulièrement ses financements en la matière. Dans le cadre du programme cadre pour la recherche et le développement 2007-2013 (7e PCRD), 4,8 milliards d'euros sur 50 milliards d'euros (soit une hausse de 50 % par rapport au 6e PCRD) sont consacrés aux "actions Marie Curie", qui s'adressent aux chercheurs titulaires. "Un projet de mobilité de 2 ans peut ainsi obtenir 250.000 euros pour financer le salaire du chercheur mais aussi les frais annexes et de laboratoire", explique Stéphane Aymard, "point de contact national mobilité" du programme et responsable de la direction recherche de l'université de la Rochelle.

Bourses ouvertes à la mobilité hors d'Europe

500 bourses (sur 2.800 candidats) ont ainsi été attribuées en 2010 en majorité à des chercheurs espagnols et italiens. En terme de destination, "la France est plutôt bien placée puisque deuxième derrière le Royaume-Uni", indique Jean-Luc Nahel, délégué permanent de la conférence des présidents d'universités (CPU) à Bruxelles. Pour s'imposer sur la scène internationale, à partir de 2002, Bruxelles a décidé d'ouvrir ces bourses à la mobilité hors d'Europe. En 2010, 120 bourses supplémentaires ont ainsi été octroyées pour des chercheurs "sortants" (majoritairement aux États-Unis, au Canada et en Australie) et 137 pour les "entrants" (en provenance principalement des Etats-Unis, de la Chine et d'Inde).

Symptomatique ? L'Europe craint tellement la fuite des ses cerveaux qu'elle conditionne son aide à l'expatriation hors de ses frontières à un retour obligatoire au bout de deux ans (une année supplémentaire d'aide financière au retour est dans ce cas garantie). Les actions Marie Curie, qui ont bénéficié à 15.000 chercheurs depuis leur création en 1992 (pour 70.000 candidats...) devraient encore monter en puissance dans le 8e PCRD. Parallèlement, la Commission finance environ 70 réseaux de laboratoires par an pour la formation de doctorants ainsi que 60 partenariats entreprises-universités. Concernant l'aide au retour des expatriés depuis plus de 3 ans, elle accorde annuellement 500 financements de 25.000 euros par an sur 4 ans, "ce qui équivaut environ à 50 % du salaire en France, précise Stéphane Aymard. Cette aide marche très bien, notamment en Grèce."

Cofinancement avec les régions

Dernier outil en date, "Cofund", lancé en 2009, démarre tout juste. L'idée ? Mettre en place un cofinancement à hauteur de 40 % avec les régions et les universités pour répondre à la demande... tout en dépensant moins. En France, 14 régions se sont associées au projet porté par la CPU. D'autres ont refusé, préférant s'appuyer sur leurs propres programmes. Une trentaine de postes devraient ainsi être financés en 2011-2012 en France pour des chercheurs étrangers. Enfin, la politique européenne s'évertue à améliorer l'accueil et les conditions de vie des chercheurs ( procédures de visas et de circulation plus souples, projet de fonds de pension paneuropéen uniformisé, site de services et d'offres d'emplois Euraxess...)

A priori, le mouvement semble enclenché. Jean-Luc Nahel sent un frémissement : "L'Europe devient depuis quelques années plus attractive pour les chercheurs américains, en particulier le Royaume-Uni, les pays du Nord et l'Allemagne." En l'espèce, la France compte sur le grand emprunt pour accroître sa propre attractivité. A condition que l'équilibre territorial soit respecté et que les universités des grandes métropoles n'absorbent pas aux dépens des plus modestes tous les meilleurs chercheurs en mobilité.


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