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 Mort de Ben Laden : la traque

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Houhou

Houhou


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MessageSujet: Mort de Ben Laden : la traque   Mort de Ben Laden : la traque EmptyMar 3 Mai - 22:39

LEMONDE.FR | 03.05.11
par Soren Seelow

Mort de Ben Laden : la traque Recher10
Avis de recherche d'Oussama Ben Laden, affiché dans les rues de New York le 18 septembre 2001.

1è Partie

Nous sommes en 2007. Voilà six ans que deux Boeing se sont écrasés dans les tours jumelles du World Trade Center et que George W. Bush a lancé l'opération "Liberté immuable" en Afghanistan. Malgré des années de traque, Ben Laden, dont la tête est mise à prix à 25 millions de dollars, reste introuvable.

La chasse à l'homme la plus longue et la plus chère de l'histoire est sur le point de s'enliser dans les zones tribales pakistano-afghanes, où "Geronimo" (son nom de code) est censé avoir trouvé refuge. Cette année-là, les Américains vont pourtant trouver leur première piste : l'identité d'un homme, un "messager" de Ben Laden, qui les conduira jusqu'au refuge où le chef d'Al-Qaida sera éliminé, quatre ans plus tard, dans la nuit du dimanche 1er au lundi 2 mai 2011.

De l'usage de la torture

En mars 2003, Ben Laden, qui a échappé à l'armée américaine dans les montagnes de Tora Bora deux ans plus tôt, continue de défier Washington. Mais les pièces du puzzle patiemment collectées par les services de renseignement américain se mettent peu à peu en place.

A Guantanamo – qui a ouvert ses portes l'année précédente – et dans les prisons secrètes de la CIA, des techniques d'interrogatoire aussi contestées que musclées, comme la méthode du simulacre de noyade ("waterboarding"), commencent à apporter leurs premiers résultats : arrêté le 1er mars 2003, Khaled Cheikh Mohammed, cerveau autoproclamé du 11-Septembre, livre aux enquêteurs le "nom de guerre" d'un messager de Ben Laden.

Mort de Ben Laden : la traque Khaled10
Khaled Cheikh Mohammed, lors de son arrestation, le 1er mars 2003. Le cerveau du 11-Septembre a subi la technique du "waterboarding" 183 fois.

Dans quelles conditions le numéro 3 d'Al-Qaida est-il passé aux aveux ? Dans ses mémoires, l'ex-président George W. Bush reconnaît avoir lui-même ordonné d'utiliser la "simulation de noyade" à l'encontre de Khaled Cheikh Mohammed. KSM, comme l'appellent les Américains, serait passé 183 fois par le supplice du "waterboarding".

La façon dont la CIA a été mise sur la piste de Ben Laden a réveillé le débat sur les méthodes d'interrogatoire en vigueur à Guantanamo. Pour leurs détracteurs, le fait que Ben Laden soit tombé grâce à la torture de ses lieutenants disqualifie l'opération américaine. Pour ses défenseurs, la fin justifie a posteriori les moyens employés.

A la recherche du messager

Avec le "nom de guerre" du messager, les Américains tiennent leur première piste suceptible de mener jusqu'à "Geronimo". Mais la véritable identité de cet homme demeure un mystère. Fortement critiquée pour son incapacité à mettre la main sur l'homme le plus recherché de la planète, la CIA décide de déployer davantage d'hommes au Pakistan et en Afghanistan. Et c'est grâce à ce travail de terrain que l'agence finit par récupérer le nom de famille du messager.

La NSA (National Security Agency), spécialisée dans la collecte et l'analyse des communications, entreprend alors d'intercepter tous les appels téléphoniques et les e-mails de la famille de cet intermédiaire, raconte le New York Times. Un travail d'écoute qui leur fournit, courant 2007, le nom complet de ce fidèle de Ben Laden.

Le tournant décisif de la traque intervient en juillet dernier : des Pakistanais travaillant pour la CIA repèrent une Suzuki blanche circulant dans les rues de Peshawar. Ils notent son numéro de plaque : il s'agit de la voiture du messager, localisé pour la première fois.

Dans les mois qui suivent, les services de renseignement américains suivront à la trace cet homme de confiance de Ben Laden, convaincu qu'il finira par les conduire à "Geronimo". C'est une petite agence d'espionnage basée à Washington, le National Counterterrorism Center – une antenne méconnue du renseignement américain basée à Rosslyn, en Virginie – qui est chargée de suivre le moindre de ses faits et gestes, rapporte The Huffington Post.

Neuf mois de planque

En août 2010, le messager finit par mener les services de renseignement américains jusqu'à un complexe fortifié situé dans une petite ville cossue du nord du Pakistan, où il réside avec son frère (voir l'infographie du bâtiment sur le site du Washington Post).

Abbottabad, un lieu de villégiature prisé par les anciens gradés de l'armée pakistanaise, est à mille lieues des zones tribales de la frontière afghano-pakistanaise où l'on imaginait Ben Laden reclus : cette petite ville se situe sur les hauteurs d'Islamabad, à 50 kilomètres à peine de la capitale.

Le complexe a été construit en 2005, sans doute à l'attention de Ben Laden, estiment aujourd'hui les Américains. Huit fois plus grand que les autres demeures du quartier, il occupe un immense terrain et est entouré de murs de 5,5 mètres de haut surmontés de barbelés.

Pendant huit mois et jusqu'à l'assaut final, chaque détail de la demeure a été soigneusement analysé. L'Agence de sécurité nationale (NSA), spécialiste des écoutes, et l'Agence nationale du renseignement géospatial (NGA), spécialisée dans l'imagerie par satellite, sont mobilisées.

Alors que les Américains déploient une débauche de moyens pour le localiser, Ben Laden vit dans un total dénuement technologique. La villa n'a ni liaison téléphone ni connexion Internet, probablement pour éviter toute interception de communications. Mais cette précaution est précisément ce qui a alerté les enquêteurs : un haut responsable américain a expliqué lundi qu'il avait été jugé étonnant qu'une propriété évaluée à un million de dollars ne soit pas connectée.

Mort de Ben Laden : la traque Villa_10
Le complexe où a été tué Ben Laden entouré de journalistes et de résidents d'Abbottabad.

Le messager et son frère vivent dans ce bunker de luxe avec leurs proches et une troisième famille. En février, les Américains ont la certitude que cette famille est celle de Ben Laden. S'ensuivent cinq réunions du Conseil national de sécurité, conduites par Obama, pour décider de l'opération (voir le calendrier établi par le NYT). Vendredi, à 8 h 20 (14 h 20 à Paris), le président américain autorise l'opération.

Le double-jeu du Pakistan

Les États-Unis ont fait cavalier seul sur cette opération qui a mobilisé 79 hommes et quatre hélicoptères. Mais de toute évidence, certains cadres de l'armée et des services secrets pakistanais savaient que Ben Laden vivait depuis des années dans cette zone sous contrôle militaire et interdite de survol. Ils ne pouvaient davantage ignorer que les Américains préparaient une intervention héliportée.

La communication des deux capitales sur cette opération a sensiblement évolué au fil des heures. Lundi, la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a loué "la coopération" du Pakistan, qui "a aidé à nous mettre sur la voie de Ben Laden et du complexe dans lequel il se cachait".

Dans une tribune au Washington Post, le président pakistanais, Asif Ali Zardari, a lui-même insisté sur le fait que le Pakistan "avait pris sa part" de travail. "Nous autres, Pakistanais, tirons une certaine satisfaction du fait que notre aide pour identifier un messager de Ben Laden a conduit en fin de compte aux événements de ce jour", écrit-il.

La lune de miel entre les deux capitales aura duré 24 heures. Mardi, Islamabad a critiqué le raid, estimant que de telles "actions unilatérales non autorisées" ne devraient pas se reproduire. Dans un entretien au Time, le directeur de la CIA, Leon Panetta, explique quant à lui que les Etats-Unis n'ont pas informé le Pakistan de l'opération car ce pays "aurait pu alerter" le chef d'Al-Qaida de l'imminence du raid.

http://www.lemonde.fr/mort-de-ben-laden/article/2011/05/03/mort-de-ben-laden-1-3-la-traque_1516089_1515627.html
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Ouarziguen




Nombre de messages : 132
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MessageSujet: Re: Mort de Ben Laden : la traque   Mort de Ben Laden : la traque EmptyMer 4 Mai - 20:21

LEMONDE.FR | 03.05.11
par Aline Leclerc

2è Partie

La fin de Ben Laden (2/4) : l'assaut

Après des mois de préparation et cinq réunions avec le Conseil national de sécurité (lire le premier volet : "La fin de Ben Laden (1/4) : la traque"), Barack Obama a donné son feu vert, vendredi 29 avril, à l'opération qui a abouti à la mort du chef d'Al-Qaida.

Un commando d'élite plutôt qu'une attaque aérienne

Plus risquée, l'attaque au sol par un commando est privilégiée à l'attaque aérienne par des bombardiers furtifs ou par des drones, le président américain estimant, selon le chroniqueur du Washington Post David Ignatius, que "les Etats-Unis ont besoin de capturer le corps de Ben Laden" et de pouvoir l'identifier. En outre, un raid aérien peut faire des victimes collatérales.

L'opération, "aussi rapide et sans pitié que l'on peut la voir dans les films américains", écrit David Ignatius, est menée, selon le New York Times, par soixante-dix-neuf hommes, un chiffre qui contraste avec le scénario de "petite équipe" jusque-là avancé. Ils font partie des Navy Seals – acronyme de Sea, Air, Land (terre, air, mer) –, des troupes d'élite employées notamment pour des missions antiterroristes, de reconnaissance ou de guerre non conventionnelle.

Obama, Biden et Clinton suivent l'assaut en direct

A plusieurs fuseaux horaires de là, à Washington, on est encore dimanche après-midi. Le président, ses conseillers, le vice-président, Joe Biden, la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, ont pris place dans la "Situation Room", salle de crise de la Maison Blanche, pour suivre l'opération en temps réel : sur un écran géant, en vidéoconférence, Leon E. Panetta, directeur de la CIA, leur fait, du quartier général de l'agence de renseignement, le récit des événements qui se déroulent au même moment au Pakistan.

Mort de Ben Laden : la traque Dans-l10
Dans la salle de crise, pendant l'assaut, dimanche après-midi.

"Les minutes étaient longues comme des jours et le président était très inquiet de la sécurité de nos équipes", raconte John O. Brennan, chef de la lutte contre le terrorisme à la Maison Blanche et ancien responsable de la CIA, qui pourchassait Ben Laden depuis quinze ans.

Quatre hélicoptères mobilisés

Au Pakistan, c'est la nuit noire. Quatre hélicoptères américains (deux engagés, deux en soutien en cas de problème) décollent de la base américaine de Ghazi vers 1 heure du matin, heure locale. Chacun est conscient des risques encourus : "Il n'y a pas eu une réunion de préparation où nous n'avons pas évoqué la chute du Faucon noir", raconte un responsable américain cité par le New York Times. Les Américains gardent en effet un très mauvais souvenir de précédentes opérations-commandos en hélicoptère : en 1993, deux hélicoptères Black Hawk ("Faucon noir") avait été abattus lors d'un raid en Somalie ; en 1980, sur les huit hélicoptères envoyés en Iran pour libérer les otages américains, trois étaient tombés en panne et un s'était écrasé...

Et là encore, un hélicoptère va faire défaut. Selon l'explication officielle, il est tombé en panne "mécanique" en pleine opération. "Lorsque cet hélicoptère s'est retrouvé immobilisé, d'un seul coup, il a fallu passer à un plan de rechange. Et ils l'ont fait sans accroc", a assuré M. Brennan. L'appareil sera détruit sur place par les forces américaines.

Mort de Ben Laden : la traque Apave10
Cette photo prise par un riverain montre l'épave d'un hélicoptère près de la résidence où Oussama Ben Laden a été tué.

Un habitant d'Abbottabad, qui a observé cette nuit-là la scène du toit de sa maison, livre un témoignage légèrement différent à l'agence Reuters : "Après minuit, un grand nombre de commandos ont encerclé le complexe. Trois hélicoptères étaient en survol. Tout à coup, des tirs ont éclaté en provenance du sol et en direction des hélicoptères (...). Il y a eu des échanges de tirs intenses et j'ai vu un hélicoptère chuter."

L'attaque

Preuve indirecte, s'il en fallait, que l'opération a bien eu lieu le jour et à l'heure annoncés officiellement : elle est racontée en direct sur Twitter – sans doute une première pour ce genre de mission – par Sohaib Athar (@ReallyVirtual), un riverain gêné par le bruit des hélicoptères, qui ne comprend pas tout de suite ce qui est en train de se jouer à quelques mètres : "Va-t-en hélicoptère avant que je ne sorte ma tapette géante", écrit-il avant toute une série de messages décrivant en temps réel le souffle d'une puissante explosion, le crash d'un hélicoptère, l'agonie d'une famille, le bouclage du quartier et les militaires perquisitionnant chaque maison. Mardi, il avait plus de quatre-vingt-seize mille "followers".

Le raid, qui se veut "chirurgical", dure quarante minutes. Une fois défoncé le lourd portail métallique orangé, les Navy Seals largués depuis les hélicoptères n'ont rencontré qu'une faible résistance, selon de multiples témoignages recueillis dans le quartier par l'AFP.

Le New York Times raconte l'assaut tel que vécu dans la salle de crise :

– "Ils ont atteint la cible", indique Panetta.

(Plusieurs minutes passent)

– "Nous avons Geronimo [Ben Laden] en visuel."

Quelques minutes plus tard : "Geronimo EKIA" [Enemy killed in action, "ennemi tué pendant l'intervention"]. Un grand silence s'ensuit dans la salle de crise.

Finalement, le président prend la parole.

– "On l'a eu."

Mais comment s'est déroulé l'assaut dans la vaste résidence fortifiée d'Abbottabad qui a abouti à la mort d'Oussama Ben Laden et d'au moins quatre autres personnes ? C'est pour l'instant l'une des principales zones d'ombre de l'opération, dont les détails qui sont parvenus à la presse ont varié à plusieurs reprises. Les quelques images des lieux après l'assaut, diffusées par la chaîne américaine ABC, montrent une pièce en désordre, au sol ensanglanté.


Une vingtaine de personnes dans la demeure, cinq morts

Il y aurait eu cinq personnes tuées : Oussama Ben Laden, l'un de ses fils, adulte, deux autres hommes, ses messagers, dont l'un a permis de retrouver la trace de Ben Laden (lire : "La fin de Ben Laden (1/3) : la traque"), et peut-être une femme (les informations à ce sujet divergent). Aucun militaire américain n'a été blessé.

Vingt-deux personnes auraient été présentes cette nuit-là au sein de la résidence fortifiée, selon le National Journal. Seulement dix-sept ou dix-huit, en grande partie des femmes et des enfants, selon la BBC, qui cite les services secrets pakistanais. Aucun chiffre officiel n'a été communiqué. Selon la BBC, les survivants ont ensuite été interpellés. Mais un haut responsable américain affirme que les forces spéciales américaines n'ont "pas fait de prisonnier" lors de l'opération. Que sont alors devenus les autres résidents ?

Ils n'ont finalement pas été ramenés par les Américains. Les Pakistanais "pensent que les Américains les auraient transportés si l'un de leurs hélicoptères ne s'était pas écrasé", indique la BBC.

Mardi soir, les autorités pakistanaises ont finalement annoncé que des membres de la famille d'Oussama Ben Laden présents pendant le raid étaient "en de bonnes mains et pris en charge conformément à la loi", certains suivant un traitement médical. Le ministère des affaires étrangères a précisé qu'ils seront par la suite remis à leurs pays d'origine. Un responsable de la sécurité a déclaré qu'ils étaient au nombre de seize, tous des femmes ou des enfants, majoritairement originaires d'Arabie saoudite.

Ben Laden n'était pas armé

Sur le déroulement de l'assaut, les autorités américaines, très vagues, ont d'abord évoqué "des échanges de tirs". Oussama Ben Laden, qui résidait aux premier et deuxième étage de la résidence avec sa famille, aurait été tué de deux balles, reçues au côté gauche du visage.

Mardi soir, la Maison Blanche a révélé que Ben Laden n'était pas armé au moment de sa mort, mais qu'il a tout de même opposé une résistance. Le porte-parole de la présidence a refusé de fournir des précisions supplémentaires sur son comportement.

Mercredi, on apprenait par des sources policières à Abbottabad, citées par l'AFP, que Ben Laden "n'avait aucun commando pour le défendre". Dans un quartier plutôt riche et libéral, le profil très conservateur des hommes et femmes qui vivaient avec Ben Laden détonait déjà. Y faire vivre en plus une équipe de gardes du corps risquait d'attiser les curiosités. "Pour rester invisible, mieux vaut un dispositif de sécurité léger", indique l'analyste pakistanais Hasan Askari, qui souligne que "les hommes armés peuvent être détectés par satellite".

Dead or alive ?

Dans sa première déclaration, dimanche soir, Barack Obama a indiqué avoir "autorisé une opération destinée à capturer Oussama Ben Laden et à le présenter devant la justice". John Brennan a, lui aussi, affirmé que l'objectif n'était pas de le tuer : "Si on avait pu le prendre vivant, on l'aurait fait."

Mais un responsable de la sécurité nationale des Etats-Unis, sous le couvert de l'anonymat, a indiqué lundi à l'agence Reuters qu'il s'agissait clairement d'"une opération destinée à tuer", en soulignant qu'il n'y avait aucune intention de capturer Oussama Ben Laden vivant au Pakistan.

Interrogé par l'Agence France-Presse, Dick Hoffman, un expert qui a passé vingt ans dans les Navy Seals (1987-2007) décrit une mission classique dite de "kill-capture". Depuis le lancement de la "guerre contre la terreur" par George W. Bush, ces opérations sont devenues la "dominante" de l'activité des Seals, explique-t-il. L'objectif est de mettre la main sur la cible pour en tirer des renseignements. Sauf si la personne est armée et représente une menace pour l'équipe d'intervention. Dans ce cas, "les gars lui mettent quelques balles dans le front", raconte Dick Hoffmann. Ben Laden pourrait s'inscrire dans la notion d'"ennemis combattants" inventée par l'administration Bush, qui permet d'évacuer tout le corpus juridique s'appliquant aux situations de guerre (conventions de Genève, droit humanitaire international) ainsi que celui relevant de la défense des droits de l'homme.

Peut-on imaginer Ben Laden emprisonné aux Etats-Unis ? Au moment même du démantèlement de Guantanamo ? En courant le risque d'une multiplication des prises en otage d'Occidentaux pour exiger sa libération ? L'organisation d'un procès aurait par ailleurs soulevé de nombreuses questions et offert une tribune au très médiatique "ennemi public n° 1" des Etats-Unis. Ce qui fait dire à de nombreux experts que l'objectif recherché était bien son élimination physique.

Ben Laden s'est-il servi d'un bouclier humain ?

Sur ce point aussi, les informations ont varié depuis deux jours. Lundi, John Brennan, principal conseiller de Barack Obama pour la lutte antiterroriste, a d'abord indiqué que la femme tuée lors du raid avait été utilisée par un des hommes présents comme "bouclier humain". Rapidement, il a été précisé que l'homme en question était Oussama Ben Laden, et que cette femme était la sienne. Toutes ces informations ont finalement été démenties par la Maison Blanche lundi soir, avant d'être à nouveau confirmées mardi : "Dans la pièce, il y avait une femme avec Ben Laden, l'épouse de Ben Laden, qui s'est précipitée sur les assaillants américains. Elle a reçu une balle dans la jambe, mais elle n'a pas été tuée", a affirmé Jay Carney, porte-parole de la Maison Blanche.

Plus tôt dans la journée, la BBC avançait encore une autre version : une femme – qui ne serait pas l'épouse de Ben Laden et qui n'aurait pas été utilisée comme "bouclier humain" – aurait été tuée, son épouse ayant seulement été blessée. "Lorsqu'elle a été interrogée, rapporte la BBC, elle a dit qu'elle était yéménite et qu'elle était arrivée dans la villa il y a déjà quelques mois. La fille de Ben Laden a confirmé avoir vu son père mort."

Toujours selon la BBC, seuls deux cadavres ont été rapatriés par les forces américaines, Ben Laden et peut-être son fils.

source : http://www.lemonde.fr/mort-de-ben-laden/article/2011/05/03/mort-de-ben-laden-2-3-l-assaut_1516349_1515627.html#ens_id=1515452
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Azaghar

Azaghar


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Date d'inscription : 01/06/2007

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MessageSujet: Re: Mort de Ben Laden : la traque   Mort de Ben Laden : la traque EmptyMer 4 Mai - 20:48

LEMONDE.FR | 04.05.11 |
par Soren Seelow

3è Partie


La fin de Ben Laden (3/4) : un mort sans cadavre


Mort de Ben Laden : la traque Ben_la10
La "une" d'un journal afghan au lendemain de la mort de Ben Laden.

Après l'assaut qui s'est conclu par la mort d'Oussama Ben Laden dans sa résidence d'Abbottabad, au Pakistan, nombre de questions demeurent. En choisissant de jeter le corps du leader d'Al-Qaida à la mer après qu'ils l'eurent éliminé, les États-Unis ont pris le risque d'entretenir les théories conspirationnistes.

Un corps à la mer

Lundi matin, moins de vingt-quatre heures après l'opération américaine et l'annonce par Barack Obama de la mort du chef d'Al-Qaida, les chaînes états-uniennes CNN et MSNBC annoncent que le corps a été enseveli en pleine mer.

Mort de Ben Laden : la traque Abbota10
Le corps de Ben Laden a été transporté d'Abbottabad jusqu'en Afghanistan, puis sur l'USS "Carl-Vinson" en mer d'Oman.

Le corps de Ben Laden est transporté par hélicoptère en Afghanistan pour identification. Il est ensuite déposé sur le porte-avions USS Carl-Vinson, qui croise en mer d'Oman, allongé sur une planche et basculé dans les flots. Pour la plupart des observateurs et pour une grande partie de l'opinion mondiale, cette manière de procéder est de nature à semer le trouble.

Peu après, un responsable américain, cité sous couvert de l'anonymat par le New York Times et Associated Press, explique que la décision a été prise pour respecter les rites musulmans en vertu desquels un mort doit être inhumé dans les vingt-quatre heures. Washington justifie sa décision par la difficulté qu'il y avait, dans un délai si court, à trouver un pays qui accepterait d'accueillir la dépouille du chef d'Al-Qaida.

Éviter un pèlerinage

Mais la véritable raison de cet escamotage du corps est politique. L'administration américaine a elle-même reconnu qu'elle cherchait ainsi à éviter qu'une sépulture terrestre ne devienne à terme un lieu de pèlerinage pour ses partisans, voire un site de recrutement pour futurs djihadistes.

Le site américain Slate rappelle un précédent historique. Au lendemain du procès de Nuremberg, en 1946, les alliés avaient autorisé la crémation de Hermann Göring, qui s'était suicidé juste avant la sentence. Ses cendres avaient été dispersées dans le Conwentzbach, un petit affluent de l'Isar, afin que sa tombe ne se transforme pas en lieu de culte pour les militants ou sympathisants nazis.

L'incinération étant contraire à l'islam, le gouvernement américain a opté pour l'immersion dans le même but : supprimer une fois pour toutes la réalité physique de Ben Laden, à défaut d'être venu à bout de son héritage idéologique.

Les rites musulmans respectés ?

La tradition musulmane a-t-elle pour autant été respectée ? Un haut responsable de la défense affirme à la presse qu'une cérémonie funéraire islamique – détaillée par le Washington Post –, se serait déroulée sur le pont du porte-avions, filmée par une caméra de l'armée américaine. La vidéo n'a pas été rendue publique, et rien n'indique qu'elle le sera.

Le cadavre de Ben Laden aurait été lavé, placé dans un linceul blanc, puis déposé dans un sac lesté. Un officier aurait ensuite lu un texte religieux traduit en arabe par un interprète, avant que le corps ne soit posé sur une planche puis basculé dans la mer. La cérémonie a débuté lundi à 7 h 10, heure de Paris, et s'est terminée cinquante minutes plus tard, selon des responsables américains.

La Grande Mosquée de Paris, l'institut sunnite Al-Azhar, au Caire, et d'autres organisations musulmanes ont immédiatement dénoncé le non-respect des rites musulmans qui veulent que le corps soit enterré dans la direction de la Mecque. Pour Al-Azhar, plus haute autorité de l'islam sunnite, "l'islam n'accepte pas l'immersion en mer, seulement l'enterrement". Le choix de la mer reste limité à des cas de force majeure – dans la situation où une personne serait morte à bord d'un navire, et dont le corps présenterait des risques de décomposition s'il ne pouvait être débarqué rapidement – souligne l'institution.

L'ADN comme seule preuve ?

Faute de corps et en attendant l'éventuelle publication de la photo du cadavre, les Etats-Unis doivent convaincre l'opinion mondiale de les croire sur parole. Après l'assaut d'Abbottabad, Washington a affirmé avoir identifié le corps de Ben Laden à 95 % en le comparant à des photos grâce à des techniques de reconnaissance faciale.

Si cette technique biométrique s'est perfectionnée au fil des années, elle n'est pas encore aussi performante que l'étude des empreintes digitales. En particulier quand le visage du défunt est abîmé, rappelle Slate.fr sur son blog Globule et téléscope. Or, Washington a reconnu que la photo du visage de Ben Laden était "atroce". Une analyse d'ADN a ensuite permis de confirmer "pratiquement à cent pour cent" l'identité du cadavre, ont annoncé plusieurs hauts responsables américains.

Mort de Ben Laden : la traque Che11
Des militaires boliviens présentent le 10 octobre 1967 à Vallegrande à la presse internationale le corps d'Ernesto "Che" Guevara.


Après qu'ils eurent exécuté Ernesto Guevara le 9 octobre 1967, les militaires boliviens, avec l'aide d'officiers américains et d'agents de la CIA, avaient transporté le corps en hélicoptère pour l'exposer devant des photographes du monde entier. Ils avaient fait ensuite trancher les mains du cadavre afin d'authentifier le corps en comparant les empreintes digitales et ainsi conserver une preuve de sa mort. Trente ans après la mort du "Che", sa dépouille a été retrouvée et de nouveau identifiée par analyse de son ADN. Une contre-identification qui sera impossible dans le cas de Ben Laden.

Des théories conspirationnistes

En décidant d'escamoter le cadavre, les Etats-Unis prolongent d'une certaine manière la légende désincarnée de leur ennemi public numéro 1, au risque d'alimenter les théories conspirationnistes.

"Comme pour la mort de Hitler, il y aura des doutes sur la question de savoir si Ben Laden a réellement été tué", explique Robert Alan Goldberg, professeur d'histoire à l'université de l'Utah. "En outre, pour les adeptes de la théorie du complot dans les attentats du 11 septembre 2001, Ben Laden est vu comme une pièce dans le jeu de la CIA", ajoute ce spécialiste, auteur de The Culture of Conspiracy in Modern America ("La Culture du complot dans l'Amérique moderne").

En Afghanistan, les talibans ont d'ores et déjà déclaré que l'annonce de la mort de Ben Laden était "prématurée", étant donné "que les Américains n'ont fourni aucune preuve acceptable pour étayer leurs affirmations".

En Iran, où ni les autorités ni les médias n'ont globalement mis en doute la véracité de la mort de Ben Laden, l'agence Mehr imagine pourtant "un accord ultrasecret" par lequel les Américains auraient convaincu celui-ci "d'accepter sa mort médiatique au lieu d'une mort réelle".

Même interrogation chez Ferial Haffajee, l'influente rédactrice en chef du journal sud-africain City Press : "Comment savons-nous que c'est vraiment Ben Laden qui a été tué s'il a été immergé en mer ?" A Prague, Petr Hajek, un conseiller du président Vaclav Klaus, a qualifié Ben Laden de "fiction médiatique" : "Il est mort comme il est né, dans d'étranges circonstances, presque mystiques. Croyez-le si vous voulez!"

Plus décalé, Slate a proposé un "live" sur la non-mort de Ben Laden rassemblant tous les éléments qui soulèvent encore des questions et parodiant les théories du complot. Le projet en lui-même souligne la fragile réalité de cette mort, présentée comme un des événements majeurs de ce début de siècle.

Un corps qui a toujours fait défaut

Mort ou vif, le corps de Ben Laden a toujours fait défaut. L'incarnation du terrorisme international a traversé la décennie comme un spectre irréel, ne ressurgissant qu'au travers de messages audio ou vidéo difficilement identifiables. A tel point qu'il fut plusieurs fois donné pour mort, notamment par les services secrets saoudiens.

Depuis le 11 septembre 2001, cette absence de réalité sensible aura été la marque de Ben Laden. Son élimination par les commandos américains, dans la nuit de dimanche à lundi, au Pakistan, n'a rien changé à la donne, bien au contraire.

source : http://www.lemonde.fr/mort-de-ben-laden/article/2011/05/04/la-fin-de-ben-laden-3-4-un-mort-sans-cadavre_1516593_1515627.html
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Lam

Lam


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Date d'inscription : 24/11/2007

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MessageSujet: Re: Mort de Ben Laden : la traque   Mort de Ben Laden : la traque EmptyMer 4 Mai - 21:13

LEMONDE.FR | 04.05.11 |
par Aline Leclerc

4è Partie

La fin de Ben Laden (4/4) : l'image manquante

Mort de Ben Laden : la traque Photog10
Un photographe pakistanais expose ses photos d'Oussama Ben Laden. Trois jours après sa mort, celle de sa dépouille manque toujours.

Trois jours après l'annonce de l'élimination d'Oussama Ben Laden, les autorités américaines n'ont toujours pas produit de preuve de la mort du chef d'Al-Qaida. Le corps de l'ennemi public numéro un des Américains ? Il a été décidé de l'abandonner en mer (Lire : "La fin de Ben Laden (3/4) : un mort sans cadavre"). Quant à la photo de la dépouille, les autorités américaines tardent toujours à la publier. Une attitude qui rompt avec la politique des Etats-Unis, qui ont souvent choisi de diffuser les clichés de leurs ennemis, morts ou capturés.

Prouver la mort des ennemis, une habitude américaine

En 1967, pour prouver à ses partisans et à la communauté internationale que le révolutionnaire marxiste Che Guevara était bien mort, la CIA avait fait le choix d'exposer publiquement sa dépouille. Des centaines de personnes et des journalistes du monde entier étaient venus voir son cadavre à l'hôpital de Vallegrande en Bolivie. De nombreuses photos avaient alors été prises, qui circulent encore aujourd'hui.

Par la suite, plutôt que d'exposer les corps de leurs ennemis vaincus, l'administration américaine a plusieurs fois fait la preuve de ses "succès" en divulguant au grand public l'image des "vaincus". Lors de la guerre en Irak, l'armée américaine a ainsi diffusé des photos de cadavres des combattants adverses, notamment de celui d'un des fils de Saddam Hussein, ou encore d'Abou Moussab Al-Zarkaoui, chef d'Al-Qaida en Irak, tué dans un raid en 2006.

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Un soldat américain installe une photo du cadavre du chef d'Al-Qaida en Irak, Abou Moussab Al-Zarkaoui, tué dans un raid américain en 2006, à Bagdad.

Dès l'annonce de la mort d'Oussama Ben Laden, dimanche 1er mai au soir, on s'attendait donc à une publication rapide des photos du cadavre par les autorités américaines. Ce qui a d'ailleurs été réclamé dès lundi par des élus du Congrès américain.

La fausse photo

Lundi matin, les médias pakistanais ont diffusé une première image d'un visage extrêmement tuméfié, à la barbe fournie. La photo va circuler en quelques heures dans le monde entier et être présentée par des journalistes imprudents comme "la preuve par l'image de la mort d'Oussama Ben Laden." Il ne s'agissait pourtant que d'un grossier photomontage, qui circule sur Internet au moins depuis 2009.

Malgré le mea culpa des médias fautifs, malgré le démenti formel des autorités américaines rappelant qu'elles n'ont encore diffusé aucune photo du cadavre, l'image continue de circuler et d'alimenter les thèses conspirationnistes

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Le photomontage réalisé à partir du bas du visage sur la première image, et du haut de la seconde.

La première photo officielle, dans la "Situation Room"

La première série de photos officielles que va diffuser l'administration Obama ne sera pas celle du corps de Ben Laden, mais celle, en complet décalage, du président américain et de son équipe, suivant, dimanche soir, l'assaut contre Ben Laden dans la Situation Room, la salle de crise de la Maison Blanche.

Que racontent ces images de ce qui se passe, au même moment, à Abbottabad ? Rien. De l'identité des occupants de la maison ? Rien. Devant les demandes pressées de photos du cadavre, ces photos-là, dignes d'un bon "feuilleton télévisé", ont fait office de "bouche-trou", selon les mots de Laurent Gervereau, président de l'Institut des images.

Une photo "atroce"

Pourquoi, alors, trois jours après l'annonce de la mort d'Oussama Ben Laden, le gouvernement américain rechigne-t-il à rendre les photos du mort publiques ? "Je serai franc, la publication des photos d'Oussama Ben Laden après cette fusillade est sensible, et nous évaluons la nécessité de le faire", a fini par déclarer mardi le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney. La question est de savoir si une telle publication "sert ou dessert nos intérêts, pas seulement ici mais dans le monde entier".

Le souvenir, justement, des conséquences de la diffusion des photos de la dépouille de Che Guevara hante encore les Américains. "Cela avait créé un mouvement d'opinion international extrêmement fort", rappelle Laurent Gervereau. Alors même que le visage du guérillero, tué de plusieurs balles dans le corps, était présentable. Ce qui ne serait pas le cas de celui d'Oussama Ben Laden, touché au visage. Selon les termes du porte-parole de la Maison Blanche, la photo prise dans la nuit de dimanche à lundi "est atroce".

La première crainte des Américains est donc que la violence de cette photo suscite l'indignation d'une partie de l'opinion, voire donne du grain à moudre aux extrémistes. Jugées dégradantes, les photos publiées en 2003 après la capture d'un autre ennemi historique des Etats-Unis, Saddam Hussein, avait suscité d'importantes critiques contre l'armée américaine, partout dans le monde.

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Saddam Hussein is filmed after his capture in this footage released December 14, 2003.

Un martyr

Mais, forts de l'expérience du Che, les Américains redoutent encore plus que la diffusion d'une photo fasse d'Oussama Ben Laden un martyr. Et que cette image elle-même devienne un nouveau symbole, voire un étendard que brandiront sur drapeaux et tee-shirts, les opposants des Etats-Unis lors de manifestations.

Pas étonnant, donc, que les Etats-Unis aient pris le temps de la réflexion. Mais peuvent-ils pour autant décider de ne rien publier au risque de laisser libre court au doute et à la suspicion ? Mardi, le directeur de la CIA ne semblait pas de cet avis : "Le gouvernement discute évidemment de la meilleure manière de procéder, mais je crois que personne n'a douté un seul instant qu'au bout du compte une photographie sera présentée au public", a déclaré Leon Panetta dans une interview à la chaîne NBC News.

source : http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2011/05/04/la-fin-de-ben-laden-4-4-l-image-manquante_1516635_3216.html#ens_id=1515452
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Nassima

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MessageSujet: Re: Mort de Ben Laden : la traque   Mort de Ben Laden : la traque EmptyVen 6 Mai - 22:35

Al-Qaïda a confirmé aujourd'hui sur un site Internet la mort d'Oussama Ben Laden, qu'elle promet de venger dans les jours prochains.

Aussi bien aux USA que dans tout le monde occidental, où la menace est prise au sérieux dès le lendemain de la mort du chef de la nébuleuse islamiste, toutes les mesures renforcées de protection contre un éventuel attentat sont d'ores et déjà prises.

Une telle confirmation met fin en tout cas aux spéculations dont se sont largement fait écho les médias internationaux mettant en doute l'élimination du commanditaire de l'attentat du 11 septembre à New York.

Profitant de la prière du vendredi, certes quelques centaines d'islamistes tant en Égypte qu'au Pakistan et en Turquie ont manifesté dans les rues leur colère contre les Américains qui ont à leurs yeux assassiné le chef de leur mouvance, mais ils n'ont pas réussi à mobiliser davantage de monde autour d'eux. C'est un signe plutôt positif et encourageant qui indique un désintérêt évident des peuples musulmans pour une organisation criminelle très éloignée des valeurs attribuées à l'islam.
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