Près de la moitié des nouveau-nés russes sont malades, annonce aujourd'hui le ministère russe de la Santé, cité par une dépêche de Ria Novosti.
Dans un rapport consacré à la santé pour les exercices 2008 et 2009, "Quelques 40% d'enfants naissent malades ou tombent malades en période périnatale. Le nombre des maladies respiratoires chez les nouveau-nés a plus que doublé en sept ans", y est-il notamment indiqué
En revanche, souligne encore ce rapport, l'on enregistre un chiffre deux fois moins important qu'avant en matière d'infections par le VIH. "Nous avons enregistré une diminution des cas de transmission périnatale de VIH. En sept ans, de 2003 à 2009, le nombre de nouveaux diagnostics du VIH chez les enfants âgés de 0 à 17 ans a baissé de 54,2%", selon le rapport.
Quoique la dépêche de Ria Novosti ne s'appesantît pas sur les causes de ces curieuses constatations, la première réflexion qui vient à l'esprit tend à lier ce phénomène extrêmement préoccupant à l'extension considérable de la consommation excessive à la fois d'alcool et de drogue en Russie, ouverte à un autre monde avec la chute de l'empire soviétique. De nombreux documentaires tournés dans les profondeurs du pays montrent indifféremment les conséquences désastreuses sur place, dans les hôpitaux, les dispensaires et autres lieux de soins, de cette prolifération sur des populations bien souvent abandonnées à elles-mêmes et vivant dans des conditions très critiques, bien souvent comparables à celles des peuples les plus pauvres de la planète.