La coalition intervenant actuellement en Libye semble avoir considérablement ralenti ses frappes, craignant vraisemblablement que la destruction d'arsenaux libyens n'ouvre l'accès au mouvement terroriste d'al-Qaïda de s'emparer des armes récupérées par l'opposition pour alimenter les réseaux d'Aqmi agissant notamment en Algérie et au Sahel.
Après Washington, c'est Londres et Paris qui se disent préoccupés par une telle éventualité qui risque de se retourner contre leurs propres populations.
Cette situation permet aux troupes de Kadhafi d'évoluer favorablement sur le terrain pour récupérer graduellement les villes et localités perdues, tout en se diluant au fur et à mesure parmi les populations civiles dont elles ont pour mission d'étouffer les révoltes.
Au plan politique, deuxième pays après la France à reconnaître comme seul interlocuteur légitime de la Libye, le Conseil national de transition, l'Italie, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a déclaré aujourd'hui que les propositions de sortie de crise des fils Kadhafi ne sont pas crédibles.
Ces derniers, dans un entretien avec un journal américain, ont avancé en effet que leur père est disposé à se retirer au profit du fils Seif-el-Islam, si l'opposition accepte un cessez-le-feu dans ce sens.
Le Conseil national de transition a rejeté cette proposition comme nulle et non avenue, considérant le retrait de Kadhafi et de ses enfants du pouvoir comme un préalable à toute négociation.
Il faut enfin craindre un retournement complet de la situation sur place, les pays voisins comme l'Algérie et la Syrie s'efforçant de tout mettre en oeuvre pour obtenir le repli de la coalition et la remise sur selle de leur ami Kadhafi, afin de contenir la révolte qui gronde toujours chez elles.
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