40 Palestiniens ont péri sous le feu d'un autobus "renversé accidentellement"

Une dépêche en demi-teinte de l'AFP laisse entendre que 40 prisonniers palestiniens chargés à bord d'un autobus ont trouvé la mort accidentellement, cet après-midi, du côté de Haïfa, en Israël.

"J'ai le regret d'annoncer que des gens ont perdu la vie", a déclaré le chef de service national ambulancier Eli Bin. Les ambulanciers ont précisé soigner une cinquantaine de victimes, dont au moins dix "grièvement blessées" (sic), sans préciser, bien sûr, qu'il s'agissait de prisonniers palestiniens.

Pour la radio israélienne, le bus transportant 50 prisonniers s'est renversé et a été piégé par les flammes dans le sinistre (sic), sans indiquer non plus les causes de l'accident.

Pour atténuer sans doute l'effet de l'information, la radio ajoute, selon la dépêche reprise par Le Figaro, que "le feu avait parcouru des centaines d'hectares et que certaines parties de l'Université de Haïfa avaient été évacuées, ainsi qu'un kibboutz, un hôtel et la maison d'arrêt de Damon où sont détenus des Palestiniens détenus pour des raisons de sécurité ou arrêtés en Israël sans papiers."

Nous ne manquerons pas de revenir sur cette information biscornue, comme Tel Aviv en a le secret, dès que l'on connaîtra de plus amples développements.

Par une nouvelle dépêche publiée toujours par l'AFP il y a un instant, on apprend qu'Israël tente de rattraper sa bourde en déclarant que les victimes sont des gardiens de prison, autrement dit des ressortissants israéliens. Or, chacun sait qu'avant de dégarnir les prisons de leurs gardiens - dont le nombre est toujours limité au minimum -, il est de règle d'appeler en premier lieu les pompiers et en second l'armée qui sont les plus habilités pour combattre efficacement un sinistre de cette espèce.

Ce qui choque par-dessus tout cela est que les agences de presse internationales ont cru immédiatement au montage d'un mensonge aussi éhonté qui a vite fait le tour du monde, suscitant même la compassion des capitales les plus proches comme les plus éloignées.

Après quatre jours de lutte intensive contre le feu qui a ravagé une zone forestière importante du côté de Haïfa, au nord d'Israël, l'incendie a fini par être maîtrisé avec l'aide d'avions Canadair venus de Grèce, de Turquie, de Russie et même de Jordanie.

Exceptés les 41 morts déclarés tout au début du sinistre, comme par miracle il n'y en a pas eu d'autres, ce qui confirme implicitement la thèse développée ci-dessus, à savoir que le feu s'est déclaré à la suite de l'accident - voire du coup monté - et non avant, comme la lecture des différentes dépêches d'agences peut le laisser accroire. L'autobus qui transportait des prisonniers s'étant renversé, tout porte à considérer qu'il a pris immédiatement feu, provoquant l'incendie - sanction immanente diront d'aucuns - qui ferait date désormais.

Tel Aviv a remercié vivement tous les États qui se sont portés à son secours, jusque et y compris les Palestiniens, sans se sentir le moindrement obligé d'expliquer au monde les causes exactes du sinistre et surtout les contradictions qui se sont fait jour tout au long de cette catastrophe.

Ce qui est gravement préoccupant c'est encore la mainmise évidente du sionisme sur les médias continuellement forcés d'avaler des couleuvres et de travestir la vérité.