Depuis l'apparition de la téléphonie mobile, les messages écrits, appelés textos, que s'échangent de plus en plus de jeunes et de moins jeunes se multiplient à une cadence extrêmement rapide.
Ainsi, une étude révèle que les ados américains se transmettent quelques 3400 textos par mois, soit une moyenne de 110 par jour. Certes, dans ce nombre sont compris toutes les formes de messages : SMS, services de tchat, Blackberry Messenger (BBM) et autres envois sur les réseaux sociaux via le téléphone portable.
En France, indique une autre étude réalisée en 2009 par Credoc, les SMS transmis chez les 12-17 ans atteignent une moyenne mensuelle de 360. Ils grimpent à 1630 chez les 18-24 ans et poursuivent leur montée chez les 45-54 ans.
En particulier, il a été constaté que les gens âgés envoient des messages de 80 à 120 caractères, soit 18 à 22 mots, quand les plus jeunes se contentent de 30 caractères tout au plus soit 5 à 8 mots. De façon plus générale, les messages des filles sont plus longs que ceux des garçons ; les filles écrivent davantage à 11 ans.
Quant au contenu, un tiers des messages ont un caractère informationnel : adresse d'un copain, horaire d'un film, page d'un devoir, etc.; les deux autres tiers sont d'ordre relationnel : envoi de vœux, indications d'un rendez-vous, billets doux chez les ados surtout.
Enfin, le langage utilisé par tous les jeunes est du style télégraphique, qui ne contribue en rien à l'amélioration de leur culture. On trouve, par exemple : Kc, pour demander "qui sait ?" ou encore PQ pour "pourquoi ?", etc. D'autres abréviations circulent et n'ont pas besoin d'être apprises; elles se servent généralement de la phonétique et s'insinuent à la longue dans l'esprit des utilisateurs.
Avec Rue89