20 000 vols ont encore été annulés aujourd'hui, à travers l'Europe, tout particulièrement du nord.
Le nuage produit par l'éruption volcanique islandaise, dont on espérait un déplacement rapide, au-dessus de l'Europe, est resté quasiment stationnaire. Du coup, tous les avions ont été cloués au sol, générant ainsi de multiples problèmes devenant de plus en plus préoccupants, à mesure que s'éloigne l'espoir de débloquer la situation aéroportuaire.
Non seulement des dizaines de milliers d'Européens ou d'étrangers désirant rejoindre leur pays n'ont pas pu le faire durant ces trois derniers jours, mais nombre d'entre eux se retrouvent parfois devant des problèmes insolubles : soins médicaux à prendre à temps fixe, disponibilités financières épuisées, reprise du travail, etc.
Pour la France seulement, on estime à environ 150 000 nationaux au moins les passagers se trouvant coincés dans les aéroports américains et autres.
Si, en Europe, les chemins de fer et la navigation maritime peuvent répondre provisoirement à la demande pressante de voyageurs en déplacements, le problème reste toujours posé pour les voyages intercontinentaux.
Enfin, et c'est d'autant plus inquiétant que les assurances ne peuvent répondre dans un tel cas de force majeure, le blocage au sol des aéronefs est aussi synonyme d'un manque à gagner pour les compagnies aériennes de santé généralement fragile et pour les prestataires gravitant dans les milieux de la navigation aérienne. Les travailleurs placés en chômage technique ne sont pas sûrs, en effet, d'être payés pour la période non travaillée.