Le référendum organisé au Niger a été justement jugé scandaleux par les forces de l'opposition. Ces dernières affirment qu'il n'y a pas eu 5 % de participation, contrairement aux allégations des pouvoirs publics qui annoncent, selon eux, un taux excessif de 68 %.
A partir du moment où Tandja, le maître de Niamey, a osé, toute honte bue, dissoudre le parlement et limoger les membres de la Cour constitutionnelle, force est de reconnaître que le régime brille par sa dictature.
Comme une espèce de solidarité s'est nouée entre les différents dictateurs qui président aux destinées de nombre d'Etats africains, il ne serait pas étonnant que Tandja trouve en eux des appuis qui viendront le rassurer devant la menace de sanctions brandies par l'U.E.
Cette dernière, d'ailleurs, choisit en fonction de ses intérêts égoïstes les cibles qu'elle dénonce vraiment et bruyamment bien souvent, mais non au nom du simple respect des valeurs démocratiques. Le cas le plus édifiant est celui de l'Iran dont elle a même associé ses fonctionnaires aux manifestations publiques, même si l'évidence a prouvé que les élections iraniennes n'ont souffert d'aucun trafic, contrairement aux soi-disant élections tunisiennes, algériennes, camerounaises ou autres.