René Monory ancien président du Sénat français est mort

A 86 ans, le prédécesseur de Christian Poncelet, l'ex président du Sénat, René Monory, s'est éteint, hier, des suites d'une longue maladie.

L'autodidacte Monory, titulaire seulement du certificat d'études primaires, était encore garagiste, quand il a été élu maire de Loudun, sa ville natale, dans la Vienne, en 1959. Pendant quarante ans, il a été réélu 8 fois pour conserver son titre de maire jusqu'en 1999. Devenu conseiller général en 1961, sénateur en 1968, président du conseil général en 1977, il est entré comme ministre de l'Industrie, sous le gouvernement Barre, avant de prendre le porte-feuille de ministre de l'économie de 1978 à 1981.

Elu président du Conseil général de Poitou-Charentes en 1985, il quitte son mandat pour rejoindre le gouvernement de Chirac comme ministre de l'Education nationale, un poste qu'il conservera jusqu'en 1988.

Membre de l'UDF, depuis sa création en 1978, il a été désigné vice-président du Centre des démocrates sociaux de 1984 à 1995. Sénateur de 1968 à 1977, puis de 1981 à 1986, et enfin de 1988 à 2004, René Monory a été élu à la présidence du Sénat en 1992, pour succéder à Alain Poher.

En 1998, il cède sa place à Christian Poncelet à la tête du Sénat et abandonne, l'année suivante ses fonctions de maire de Loudun pour ne conserver que celles de conseiller municipal.

René Monory, marié et père d'une fille, est chevalier de la Légion d'honneur. Il a écrit trois ouvrages : Combat pour le bon sens en 1983, des clefs pour le futur en 1995 et la volonté d'agir en 2004.

La mort du fondateur du futuroscope de Poitiers a attristé toute la classe politique française qui regrette en lui la perte d'un homme au parcours exceptionnel - exemple de réussite individuelle -, également humaniste, visionnaire et attachant.