Marine Le Pen ne semble pas être en odeur de sainteté au FN

Depuis que Jean-Marie Le Pen a nommé sa fille, Marine, à sa succession à la tête du parti, rien ne va plus.

Les démissions se succèdent en chaîne parmi les cadres les plus en vue de ce mouvement réactionnaire d'extrême droite. Après Jacques Bompard, maire d'Orange, Bernard Antony, chef de file des catholiques traditionalistes, Carl Lang, Jean-Claude Martinez, Martial Bild, Martine Lehideux et une vingtaine d'autres conseillers régionaux, c'est au tour d'Alain Soral, un pamphlétaire à succès de claquer la porte du Front national, rapporte le journal Le Figaro. L'un après l'autre, ces anciens responsables estiment la fille Le Pen inapte à succéder à son père à la tête du FN.

La perte d'audience du mouvement accompagne de longue date déjà le retrait de son fondateur et semble s'accentuer depuis la relève confiée à Marine. Le FN ne compterait désormais qu'entre 20 et 30 000 adhérents régulièrement inscrits. Et ses difficultés financières conjuguées aux résultats nuls obtenus aux dernières législatives le placent dans une situation critique au point où il a cherché à céder son propre siège.

Marine, député européen depuis 2004, tire avantage de sa position dominante pour tenter de s'imposer, mais elle semble loin d'y parvenir.

Au final, tout dépend donc de l'attitude que prendra le challenger Bruno Gollnish, personnage le plus en vue encore du FN, face à la fille Le Pen. Si ce dernier maillon venait à sauter, il ne resterait plus du FN que le souvenir d'un parti extrémiste qui tire ses fondements d'un nationalisme des plus chauvins axé principalement sur le rejet de l'autre, en particulier des immigrants particulièrement venus d'Afrique.