Ce qui se chuchotait depuis quelque temps, à propos des déboires financiers de l'opérateur égyptien de téléphonie mobile,
Orascom, se vérifierait désormais, à en croire le journal italien
La Republica.
Profondément secouée en Bourse, l'entreprise aurait déjà perdu les 2/3 de sa cotation, au cours des six derniers mois. De 80 livres égyptiennes, l'action d'
Orascom a dégringolé à 28 livres, durant cette période.
Cette chute expliquerait, du coup, le besoin ressenti par cette société de se débarrasser au plus vite de la cimenterie montée en Algérie. L'on sait que
Lafarge l'a rachetée en y laissant un gros bénéfice à la clef pour son vendeur.
L'on comprend aussi pourquoi le ralentissement des investissements de ce groupe se fait de plus en plus remarquer au niveau de sa filiale algérienne,
Djezzy.
En fait, selon
La Republica, à moins de 25 livres, la cotation de l'action
Orascom conduirait ses créanciers, auxquels elle doit plus de 16 milliards d'euros, à exiger le règlement immédiat de sa dette. Faute de quoi,
Orascom devrait se séparer de ses nombreuses participations dans d'autres sociétés.
Sachant, enfin, que l'opérateur égyptien est adossé à une banque américaine,
Citigroup, placée elle-même en très mauvaise posture, parce qu'atteinte directement par la crise américaine, il est à craindre que le groupe de Sawiris ne se désintègre dans les semaines ou mois à venir.