Les enclaves pro-russes d'Ossetie du sud et d'Abkhazie ont saisi Moscou à l'effet de reconnaître leur indépendance. Le Parlement abkhaze a voté à l'unanimité cette demande assortie du souhait de maintenir la présence russe sur le territoire. Quant au président de l'Ossétie, il a assuré qu'il présenterait la même demande dans les jours qui viennent.
De son côté, le Conseil de la Fédération, chambre haute du Parlement russe, a promis qu'il examinerait ces demandes lors de sa prochaine réunion du 25 août sous un angle favorable, sous réserve que le président russe donne son accord. Or, Dimitri Medvedev a lui-même assuré que son pays reconnaîtrait et garantirait sur la scène internationale toute décision qu'il plairait à ces deux pays de prendre relativement à leur statut.
Comme semblable initiative n'est pas souhaitée par la Géorgie, qui a d'ailleurs déclenché les hostilités de jeudi dernier pour prévenir cette éventualité, l'on s'achemine tout droit vers de nouveaux et graves affrontements, d'autant que l'OTAN s'efforce, pour sa part, d'activer l'admission de Tbilissi dans ses rangs, manière de mieux assurer sa protection. L'organisation atlantique feint en même temps d'oublier qu'elle est responsable du précédent du Kosovo contre lequel Poutine l'avait non sans insistance mise en garde en temps voulu.
Cela explique donc la lenteur prise par les Russes pour évacuer à bref délai le territoire de la Géorgie comme le réclament à cor et à cri l'OTAN et la Géorgie. Ils consolident et renforcent leurs troupes chargées du maintien de la paix, qui étaient déjà en place avant les affrontements de jeudi dernier.