En Algérie, les deux opérateurs étrangers du mobile, l'Egyptien Orascom et le Qatari Qtel sont apparemment en quête de repreneurs au moins partiels de leur filiale respective. Les négociations avec France Télécom seraient même très avancées, d'autant que le groupe français cherchait depuis quelque temps déjà à s'introduire sur le marché algérien.
Orascom aurait même valorisé autour de 10 milliards de dollars le prix de sa filiale Djezzy, soit, semble-t-il, un montant équivalent à celui de Bouygues-Télécom en France. Avec ses treize millions d'abonnés algériens que l'Egyptien déclare, et une marge de profit de 65 %, l'on comprend mieux l'empressement de ce dernier à quitter Alger, maintenant que des énormes bénéfices ont été engrangés, avec la bénédiction des décideurs algériens incapables jusqu'ici encore d'obliger cet opérateur à s'acquitter de ses obligations dans le pays. De plus, venant de faire un superbe bénéfice sur la cession de ses cimenteries à Lafarge, Djezzy, où des intérêts substantiels de pontes algériens seraient impliqués, voudrait donc s'éclipser.
De son côté, Nedjma, filiale de Qtel, qui occupe le troisième rang parmi les trois opérateurs engagés dans le mobile, voudrait, elle aussi, rompre sinon totalement du moins partiellement avec l'Algérie, pour aller investir ailleurs ses capitaux. France Télécom, aux moyens financiers cependant limités, pourrait choisir de racheter tout ou partie de Nedjma, avec l'intention plus tard de briguer la reprise d'Algerie Télécom dès qu'elle sera mise en vente.