Selon Karim Djoudi, le ministre des Finances, l'Algérie s'est libérée dans une très importante proportion de sa dette extérieure.
Ainsi, elle ne doit plus que 600 millions de dollars au titre de la dette publique, et 3,8 milliards au niveau de la dette privée, donc commerciale. Elle est, bien sûr, bien loin des pics atteints au milieu des années quatre-vingt-dix avec 27 milliards, mais elle n'a pas non plus désintéressé le reste de ses créanciers. Pourtant, elle s'enorgueillit fort de détenir plus de 110 milliards de pétrodollars déposés dans des banques étrangères.
L'autre bémol à mettre en exergue est que le pays ne s'est en rien distingué pour prétendre à quelque mérite. Le renchérissement seul du pétrole lui a permis de remplir ses caisses à ras bord. Et comme il s'agit là d'un produit naturel non renouvelable, autant dire que l'Algérie s'est appauvrie à un rythme peut-être dangereux, puisque les générations futures ne pourront profiter d'une telle manne.
Il faut dire qu'elle n'a pas, hélas, des dirigeants suffisamment compétents et surtout intègres pour penser à son devenir. De mauvaises langues prétendent d'ailleurs qu'une bonne partie des recettes pétrolières prennent la direction des comptes numérotés en Suisse des principaux dirigeants. Elles n'ont sans doute pas tort puisque la Banque mondiale a bien déclaré quelque part qu'il manquait 15 % des recettes dans les comptes du pays...