Moins importante qu’attendue, la victoire définitive de l’UMP aura été amputée d’un peu plus d’un quart d’élus sur les prévisions indiquées par les sondages. Contre 440 prévus, c’est 323 seulement qui sont retenus. La différence est allée en grande partie au profit du PS. Ce dernier s’en sort quasiment revigoré, tant il a été favorisé, il est vrai, par un cinglant retournement provoqué, dans les tout derniers moments, par le projet de TVA sociale, apparemment très mal apprécié par les masses laborieuses.
Les grands perdants de ce scrutin restent principalement le MoDem de François Bayrou, qui devra se contenter d’une brochette de 4 députés contre 29 qui constituaient, en 2002, le groupe parlementaire de la défunte UDF ; le parti F.N. de Le Pen, totalement exclu du parlement ; le P.C.F. de Marie-Georges Buffet, appelé lui aussi à se suffire de 18 élus, contre 22 de la précédente législature, un score lui interdisant par ailleurs la reconduction de son propre groupe parlementaire.
Les partis extrêmes, à droite comme à gauche, se trouvant donc éliminés, les 577 sièges de l’Assemblée nationale seront occupés par :
345 – UMP et alliés (principalement transfuges de l’ex UDF prenant étiquette de Nouveau centre disposant de 22 ou 23 élus), soit 59.8 %, une majorité très confortable ;
206 – P.S. et alliés, soit 35.7 % ;
18 – P.C.F., soit 3.12 % ;
4 – MoDem, soit 0.7 % ;
4 – Vers, soit 0.7 %.
Sarkozy disposera désormais des coudées franches pour faire passer toutes les réformes qu’il souhaite, à la limite sans même recourir à l’aide de son allié, le Nouveau centre conduit par Morin.
Sachant encore que ces réformes, principalement projetées au plan social, sont attendues de pied ferme par les organisations syndicales, il est à craindre que la rentrée prochaine, qui succèdera au vote, pendant les vacances, de ces mêmes réformes, soit chaude, et même très chaude si, en particulier, les délocalisations se poursuivent d’ici là.
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