En informatique, rien n'est jamais sûr. Chaque fois que l'on crée quelque chose que l'on croît être original et infalsifiable, il se trouve toujours des spécialistes prêts à démontrer l'inverse : toute création a son corollaire, la falsification.
C'est ainsi que Jeroen van Beek, de l’université d’Amsterdam, a réussi à "cracker" la puce RFID de deux passeports britanniques (biométriques) en quelques minutes seulement, révèle le journal Times de Londres. Mieux, ajoute ce dernier, le chercheur affirme "avoir mis au jour plusieurs failles de sécurité dans le dispositif, et notamment le moyen d’introduire de nouvelles données directement en mémoire. Cela, en utilisant un simple lecteur de carte vendu 80 dollars dans le commerce."
Du coup, les services français, qui ont déjà mis tout en place pour lancer le passeport biométrique, s'inquiètent d'autant plus que les 45 pays qui l'ont adopté mettront beaucoup de temps pour passer à la phase active. Or, pour que la détection d'une quelconque falsification soit possible, il faudrait justement que l'ensemble de ces pays bouclent leurs bases de données, ce qui n'est pas pour bientôt.