Tarascon
Nombre de messages : 225 Date d'inscription : 21/06/2007
| Sujet: Belkhadem brille par son ignorance Lun 21 Avr - 22:23 | |
| Les dirigeants algériens sont d'une légèreté époustouflante quand ils se mettent à dégoiser des chiffres sortis tout droit de leur imagination. Ces derniers temps, le ministre de l'Habitat, relayé par l'ex Premier ministre Ouyahia, ont tour à tour répété à l'envi que le million de logements projeté à l'arrivée de Bouteflika en 1999 serait intégralement réalisé à la fin décembre 2009. En citant contradictoirement les chiffres de 300 000 et de 450 000 logements déjà réalisés jusqu'ici, ils ont l'outrecuidance d'ajouter que le reste viendra avant 2010. C'est à croire qu'ils n'ont aucune notion des simples opérations arithmétiques. S'il a fallu, en effet, 10 ans pour réaliser 300 000 ou 450 000 logements, n'est-ce pas qu'il en faudrait bien davantage pour boucler le million ? Aujourd'hui, c'est Belkhadem, le Premier ministre en exercice, qui vient nous sortir une autre fadaise, celle aussi prétentieuse qu'incongrue d'offrir bientôt 400 000 emplois aux jeunes Algériens en chômage. Dans un pays où toutes les entreprises publiques ont quasiment disparu, où les rares entreprises privées ahanent devant mille difficultés rencontrées particulièrement dans les approvisionnements mal assurés, tout particulièrement depuis ces derniers mois, ou encore dans les financements qui restent toujours distribués au compte-gouttes par des banques restées fermées à toute évolution vers l'économie de marché, quand l'accès lui-même aux marchés publics reste par ailleurs le privilège des petits copains venus des fins fonds désertiques du Moyen Orient, comment peut-on espérer réduire le chômage, d'autant que les gouvernants eux-mêmes s'intéressent plus à leurs porte-feuilles qu'au sort des populations ? Dans des pays qui se respectent, quand des émeutes éclatent ici ou là, notamment à propos du pain, la décence exige à tout le moins que le gouvernement tombe. Les Algériens en sont d'autant loin que les poches trouées de leurs dirigeants ne seront jamais remplies. | |
|